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L'homéopathie

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Message par Marie-Lu Mer 9 Mai 2007 - 8:11

Qu'est ce que l'homéopathie ?

C'est une méthode thérapeutique, c'est à dire de traitement des maladies, qui a été découverte par un médecin allemand à la fin du 18ème siècle, Samuel Hahnemann. Il s'agit de trouver une médication qui soit convenablement choisie pour une personne en particulier porteuse d'une maladie. En effet l'homéopathie s'adresse tout d'abord à la personne et ensuite à la maladie. C'est à dire que le traitement est spécifique des symptômes qu'exprime la personne et pas seulement de ceux qu'on regroupe sous le nom d'une maladie. Une angine se décrit dans le classement des maladies comme une inflammation de la gorge, l'inflammation étant définie cliniquement par la rougeur, la douleur, l'enflure et la chaleur. Le médecin homéopathe considère, bien sûr, le diagnostic classique d'angine, mais ce qu'il note c'est que tel malade aura , par exemple mal en buvant chaud et tel autre en buvant froid, ou que l'angine débute de tel coté, ou qu'elle ne s'accompagne pas de douleur alors que l'aspect de la gorge le laisserait supposer, ou encore que l'angine s'accompagne d'autres symptômes inhabituels chez ce patient comme dans le tableau habituel de l'angine. L'homéopathe aura bien évidemment éliminé le diagnostic d'angine à streptocoque dont les conséquences peuvent être telles qu'un traitement par antibiotique est, alors, préférable.

Comment a-t-on découvert l'homéopathie ?

Habituellement, en allopathie, le médecin prescrit son traitement en tenant compte de l'expérience des autres médecins à la suite des effets des médicaments observés sur la maladie. L'aspirine prescrite pour de la fièvre a pu, dans l'histoire, se révéler efficace sur les douleurs articulaires, par exemple. La chimie est venue, depuis, se mettre au service de la médecine pour s'employer à anticiper l'effet futur d'une molécule, car la chimie ne peut avoir de connaissance que des molécules.
L'homéopathie, quant à elle est née pour palier les incertitudes de la médecine quant à l'emploi des médicaments mais aussi les effets secondaires des médicaments. A la suite d'Hahnemann (médecin de la fin du 18ème et du début du 19ème siècle), les médecins ont fait l'expérience suivante : si on donne une substance médicinale à une personne en bonne santé on observe l'apparition d'une maladie médicamenteuse constituée de tous les symptômes désagréables que provoque le médicament et cette substance peut guérir une maladie naturelle qui ressemble à la maladie médicamenteuse. Découvrant cela, ils avaient un guide fiable conduisant du médicament à la maladie qu'il pouvait soigner. Il suffisait d'en faire l'expérimentation sur l'homme réputé sain et de noter tous les symptômes apparaissant alors, pour obtenir le tableau d'une maladie que le médicament pouvait guérir. C'est cela que les médecins appellent la loi de similitude : " les semblables soignent les semblables ". On peux guérir une maladie en donnant un médicament capable de provoquer une maladie semblable. D'où le nom d'homéopathie, " maladie semblable ".

Comment se déroule la consultation ?

Le consultant doit, dans un premier temps, exprimer sa souffrance librement et en détail, sans être guidé ni orienté par les questions du médecin. C'est la plus importante partie de la consultation, dont va dépendre tout le reste.
Ensuite, le médecin doit explorer les réactions, habituelles ou nouvelles, du patient vis à vis des influences extérieures, qu'elles soient physiques ou psychologiques. Il doit également finir d'explorer la souffrance actuelle du patient.
Le troisième temps consiste à recueillir des signes par l'observation quand ils sont présents.
Le quatrième temps est celui de la recherche du médicament approprié dans le cas de la prescription d'un médicament unique ou de plusieurs si le médecin procède par pluralisme. Ceci peut être parfois long car il faut suivre une piste jusqu'au bout et parfois faire des choix tant dans les symptômes retenus comme significatifs que dans le choix du traitement qui peut leur correspondre.
Le dernier temps est celui de la rédaction de l'ordonnance, avec un ou plusieurs médicaments dont la posologie c'est à dire la manière de les prendre est caractérisée par le rythme des prises..

Y a-t-il différentes écoles d'homéopathie ?

Parmi les médecins homéopathes certains pensent qu'il est possible de considérer la maladie et les réaction propres au malade comme un ensemble, comme un " tout ". Il vont donc chercher un médicament unique, selon la loi de similitude, capable de guérir ce " tout ". C'est ce qu'on appelle l'homéopathie uniciste. Le médicament sera différent s'il s'agit d'une maladie aiguë voire d'une maladie épidémique, et s'il s'agit d'une maladie chronique qui intéresse le malade en profondeur. Les maladies à répétition entrent dans ce cadre.
D'autres médecins considèrent qu'il existe divers niveaux de maladie et qu'on peut donner un médicament pour un symptôme local, un médicament pour une maladie loco-régionnal et un ou plusieurs médicaments de terrain. On les appelle des homéopathies pluralistes.
D'autres homéopathes, enfin, considèrent que les symptômes des maladies sont susceptibles d'être guéris ou améliorés par un certain nombre de médicaments qui présentent entre eux de petites différences quand à leur pouvoir de guérison. C'est pourquoi ils préfèrent les grouper dans des préparations complexes. On les appelle homéopathes complexistes.

Quelles sont les substances qui entrent dans la composition des médicaments homéopathiques ?

Toute substance peut entrer, a priori, dans la composition des médicaments homéopathiques, du moment qu'elle possède une puissance pharmacologique, c'est à dire qu'elle est capable de faire réagir l'individu. L'air qu'on respire ou l'eau qu'on boit ne sont pas, sauf qualités spéciales, capables de devenir des médicaments homéopathiques. On trouve, dans la pharmacopée homéopathique, des substances minérales comme l'or ou la chaux, des substances végétales comme l'anémone pulsatille ou la bryone, des substances animales , comme des animaux entiers, l'abeille par exemple, ou des productions animales comme l'ambre, des substances issues de l'homme comme des hormones et même des expérimentations ont été faites sur des substances chimiques qui sont ou non des médicaments allopathiques.
Ce qui est caractéristique de ce que l'homéopathie peut faire c'est l'intégration de substances naturelles c'est à dire non purifiées, non extraites ni synthétiques à l'inverse de ce qu'on trouve, exclusivement ou presque, dans la médecine allopathique. Nous avons vu que cette dernière ne peut, grâce à la chimie, comprendre l'usage que de molécules et non d'organismes complexes comme la plante. L'homéopathie, par son système d'analyse de la puissance du médicament, est, elle, capable d'inclure des substances naturelles complexes.

Qu'est qu'un médicament homéopathique ?

C'est un médicament qui répond aux nécessités suivantes :
- Il faut absolument qu'il soit choisi selon la méthode homéopathique et la loi de similitude comme cela se fait dans la consultation homéopathique.
1. Il est aussi nécessaire qu'il soit préparé selon les critères pharmaceutiques qui sont ceux de l'homéopathie. On procède ainsi à la dilution des substances et à une manipulation appelée succussion pour en dégager toute la force tout en évitant les effets secondaires.

Pourquoi diluer les médicaments ?

Les premiers homéopathes ne diluaient pas les médicaments. On comprend aisément, à la lumière de la loi de similitude, qu'on avait alors tendance à surajouter les symptômes de la maladie médicamenteuse à ceux de la maladie du malade. On pensait voir là les raisons des aggravations qui peuvent se produire à la suite d'un traitement homéopathique. On a donc cherché la dose la plus faible à appliquer au malade puisque la devise de l'homéopathie est " en premier ne pas nuire ". C'est ainsi qu'on en est venu à diluer les substances médicinales tout en constatant que l'effet bénéfique restait le même et en était souvent renforcé dans l'un ou l'autre domaine. La dilution est devenue de règle en homéopathie, associée à la dynamisation qui consiste en mouvement appliquées à la substance en cours de dilution et à chaque étape de dilution. Cette dernière dynamisation est très importante pour permettre à la substance de donner toute sa puissance médicamenteuse.

Doit-on être médecin pour pratiquer valablement l'homéopathie ?

L'homéopathie est une partie de la médecine. Elle est une spécificité thérapeutique de la médecine. Elle concerne donc essentiellement cette partie de l'acte médical, c'est à dire la partie qui cherche et applique un traitement à la maladie. Tout ce qui précède ce temps final de l'acte médical et qui conduit à l'établissement du diagnostic est du domaine exclusif de la médecine en général, qu'elle soit homéopathique ou allopathique. Pour la garantie des malades, les pays modernes ont réservé l'exercice de la médecine à des personnes dont la formation est validée. C'est le cas de l'homéopathie. Il est de même préférable de s'adresser à un médecin rompu autant au diagnostic qu'à la pratique de la médecine qu'à la façon de raisonner particulière de l'homéopathie.

Quels sont les symptômes qui intéressent l'homéopathe ou qu'il recherche ?

Si on analyse ce qui fait un symptôme on peut découvrir qu'il est formé de plusieurs parties indispensables :
- Une sensation, comme une douleur ou des fourmis ou encore un frisson. A la place de la sensation on retient aussi un écoulement comme un rhume, ou aussi un signe visible comme une rougeur.
- Une localisation sur le corps.
- Des modalités d'apparition, d'amélioration ou d'amélioration et de disparition. On trouve des modalités horaires, de lieu, de position etc.
Ces caractéristiques de la maladie sont communes à l'allopathie et à l'homéopathie, même si cette dernière en fait un usage plus systématique que l'allopathie.
Ce qui est très particulier de l'homéopathie c'est qu'on recherche une quatrième caractéristique :
- Les symptômes concomitants. Ce sont des modifications de la santé de la personne qui apparaissent en même temps que les symptômes de la maladie et qui la rendent si particulière chez une personne donnée. On recherche donc alors des symptômes rares, particuliers, inhabituels, un peu comme on fait le portrait de quelqu'un qu'on doit aller chercher à la gare alors qu'on ne le connaît pas.
Le médecin homéopathe est très sensible à ces symptômes qui caractérisent la maladie chez ce malade en particulier. Il est facile de comprendre quels peuvent être ces symptômes dans le cas d'une maladie aiguë, comme une douleur de la hanche apparue lors d'une toux etc. Dans le cas d'une maladie chronique ou à répétions ou qui engage le terrain de la personne, il est plus difficile de repérer ces symptômes et cela demande du métier. On peut dire, pour résumer que le médecin cherchera, alors, ce qui manifeste une souffrance concomitante à la maladie considérée dans le domaine du physique comme du psychique.
C'est à partir des quatre composantes de la maladie, telles que les voit l'homéopathie, que le médecin cherchera, suivant les données de la loi de similitude, le ou les remèdes adaptés pour guérir la maladie dont souffre le malade.

Qu'est ce que le terrain ?

Dès les premiers temps de l'homéopathie, Hahnemann et ses disciples ont noté que certaines maladies échappaient au traitement, soit parce qu'elles étaient faites de poussées qu'il ne suffisait pas de traiter pour guérir le malade, soit parce que ce qu'on voyait de la maladie ignorait une partie des symptômes concomitants si caractéristiques de la réaction du malade à sa maladie. On a tenté de résoudre le problème à travers une théorie des maladies chroniques qu'on avait reconnues au nombre de trois.
Par la suite, en fonction de diverses découvertes de la biologie, ce sont les terrains en fonction de la chimie du corps qui ont été décrits. Sont alors nés les types carboniques, fluoriques…
Puis on est revenu à l'analyse des premiers homéopathes pour décrie, non plus 3 maladies chroniques, mais 4 diathèses ou types réactionnels. On a ainsi parlé de luétisme, de psore, de sycose et de tuberculinisme.
D'autres théories, qui sont autant de modélisations de la réalité, ont circulé. Toutes ont permis d'approcher la prise en charge si compliquée de plus en plus fine des malades chroniques, et de trouver des symptômes valables pour appliquer la loi de similitude afin de trouver le traitement.
Par exemple, il est relativement simple de trouver un médicament pour une diarrhée aiguë sporadique. Par contre il est moins facile de trouver un traitement adéquat pour une diarrhée chronique comme la maladie de Crohn. Si, par contre, on peut déterminer une aggravation des symptômes à la suite de colères et une sensibilité générale inhabituelle au vent, on peut approcher un traitement convenable. La référence aux théories rapidement décrites ci-dessus, peut permettre de classifier et de décrire les symptômes ou de les mettre au jour. Elle permet aussi de surveiller la progression du traitement et de la maladie. Là encore, l'habitude et le métier du médecin ont une importance fondamentale.

Marie-Lu
Invité


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