Santé Québec ouvre la porte au privé

Le gouvernement Charest ouvre la porte à un système de santé privé parallèle au réseau public.
Selon Le Devoir, les Québécois pourront acheter de l'assurance privée pour des services actuellement couverts par la Régie de l'assurance maladie du Québec dès l'an prochain.

Québec répond ainsi au jugement Chaoulli rendu par la Cour suprême en juin dernier. Le plus haut tribunal du pays avait alors établi que le gouvernement contrevenait à la Charte des droits et libertés en interdisant le recours à l'assurance privée pour couvrir les frais médicaux offerts par le secteur public.

Un livre blanc ou un avant-projet de loi sera déposé en décembre.

Québec nie l'introduction du privé

Le gouvernement Charest nie qu'il s'apprête à instaurer un système de santé à deux vitesses.
Il refuse cependant de dévoiler sa stratégie quant à la place qu'il compte donner au privé.

Le ministre de la Santé, Philippe Couillard, soutient qu'il est trop tôt pour commenter la position du gouvernement.

Selon Le Devoir, les Québécois pourraient acheter dès l'an prochain de l'assurance privée pour des soins maintenant fournis par le réseau public.

Le ministre Couillard indique que son attachée de presse n'a pas tenu les propos que le journal lui attribuait.

Il répète que le gouvernement présentera sa proposition en décembre, ce qui ouvrira la porte à un débat sur la question.

Il accuse l'opposition de tuer le débat avant qu'il n'ait lieu.

Le critique de l'opposition en matière de Santé, Jean-Pierre Charbonneau, estime de son côté que le gouvernement Charest n'a pas respecté ses engagements de la campagne électorale.