Boy George fait les poubelles

par **Chantalou** Mar 15 Aoû 2006 - 12:46

Associated Press (AP)

Humilité ou humiliation? Boy George a entamé lundi sa première journée d'éboueur à New York, dans le cadre d'une condamnation à cinq jours de travaux d'intérêt général.
À 7h du matin, Boy George, en pantalon sombre et sweat-shirt noir, s'est présenté au dépôt du service de nettoyage du quartier de Lower East Side. Ayant revêtu l'uniforme des services sanitaires - gilet orange, pantalon sombre à jambes courtes, chaussures sans chaussettes -, il a interpellé les journalistes qui l'observaient.
«Vous vous croyez mieux que moi? Rentrez chez vous. Laissez-moi faire mes travaux d'intérêt général!», leur a-t-il crié. «C'est censé me rendre humble. Laissez-moi le faire. Je veux juste faire mon travail», a-t-il ajouté.
L'ex-chanteur du groupe Culture Club a été condamné à ramasser les ordures à Manhattan après avoir plaidé coupable en mars dernier pour faux témoignage. Le service de la voirie prévoyait d'envoyer le chanteur ramasser les déchets, lui remettre une pelle, un balai, des sacs en plastique et des gants, avait précisé le porte-parole Vito Turso, dans un entretien accordé le mois dernier au quotidien américain Daily News.
Boy George, de son vrai nom George O'Dowd, avait appelé la police pour signaler un cambriolage, qui s'était révélé faux, dans son appartement de Manhattan en octobre 2005. Les policiers qui s'étaient déplacés avaient trouvé de la cocaïne dans son appartement. Le chanteur a depuis plusieurs années des problèmes de drogue.
En juin dernier Anthony Ferrara, juge du tribunal correctionnel de New York, avait lancé un mandat d'arrêt à l'encontre de Boy George qui n'avait pas rempli toutes les obligations imposées par la justice. Dix jours plus tard, lors de la comparution de Boy George, Anthony Ferrara avait annulé le mandat d'arrêt mais averti le chanteur qu'il ne pourrait passer outre sa peine de travaux d'intérêt général.
«Il ne tient qu'à vous d'en faire un travail d'humilité ou d'humiliation», avait lancé le juge à l'interprète des tubes des années 80 Karma Chameleon et Do You Really Want to Hurt Me?
Son avocat Louis Freeman a affirmé que l'irritation du juge était «basée sur un malentendu».
Boy George avait envisagé des travaux d'intérêt général plus compatible avec son statut d'icône des années 80. Il avait fait plusieurs propositions à la cour, notamment tenir un atelier de mode et de maquillage, être DJ lors d'un événement dévolu à la recherche contre le Sida ou encore faire de l'assistance téléphonique.

http://www2.canoe.com/artsetculture/actualites/musiquelivres/archives/2006/08/20060814-115453.html