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Comment survivre à l'infidélité?

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Message par Marie-Lu Sam 30 Sep 2006 - 10:29

De plus en plus courante, l’infidélité n’est cependant pas banale, ses conséquences encore moins. Elle laisse des marques souvent indélébiles, des blessures qui ne se referment pas toujours. Comment s’en remettre sans y laisser trop de plumes?
Par Anne-Christine Schnyder Parution
Juillet - Août 2006



Qu’elle se cache sous une double vie ou un simple accident de parcours, l’infidélité — de cœur, sexuelle ou chronique — a souvent l’effet d’un tremblement de terre. Et peu importent les circonstances qui y conduisent: insatisfaction relationnelle, absence d’intimité, vulnérabilité temporaire, détachement affectif, peur de l’engagement ou vengeance, l’infidélité a des répercussions sur tout l’entourage.

Le passé s’effondre, l’avenir est bouleversé. Si elle entraîne parfois une salutaire remise en question de la relation, «elle n’est pas un remède ni une solution. Je ne recommanderais jamais une infidélité pour donner un second souffle à une relation», insiste François St Père, docteur en psychologie et spécialiste de la thérapie de couple. «Mais ce n’est pas parce qu’on est confronté à cette situation qu’on sera malheureux pour le restant de ses jours et qu’on se séparera nécessairement.»


Définition:

«L’infidélité est la violation de l’engagement, négocié ou implicite, touchant l’amour et la sexualité.»
– François St Père



Quand tout s’écroule

Jeter l’infidèle à la porte sans autre forme de procès ou, au contraire, essayer de discuter? Chacune et chacun a, en théorie, une idée sur la manière de réagir à l’adultère.

Joyce, 45 ans, était convaincue que tout serait fini si son conjoint, et père de ses deux enfants, la trompait. Mais quand cela s’est produit, il y a 8 ans, après 14 ans de vie commune, sa réaction l’a surprise. «Je lui ai demandé s’il avait besoin de temps. J’étais prête à continuer.»

«Si ça fait plusieurs années qu’on est ensemble, qu’on s’est beaucoup investi dans la relation, qu’on a des enfants, et que les autres solutions de rechange sont plus ou moins valables, on va tenter de comprendre ce qui se passe, voir si la relation peut être reconstruite et éventuellement se donner une nouvelle chance», explique M. St Père.

Le mari de Joyce avait cependant déjà tourné la page... Au bout de quelques mois, sur le conseil d’une amie «tannée de la voir souffrir», elle appelle un centre de femmes pour se confier de façon anonyme. «Cette intervenante m’a aidée à comprendre ce que j’avais vécu et à prendre du recul. Je me suis questionnée, j’ai été honnête avec moi-même, et j’ai réalisé que je n’avais rien à me reprocher. J’ai pu faire “cœur net”. À partir de ce moment-là, c’est facile de reconstruire et de se reconstruire», explique Joyce, qui est aujourd’hui de nouveau amoureuse.

Christine, 34 ans, trompée il y a deux ans par le compagnon avec qui elle vivait depuis trois ans, avait comme projets d’avoir un enfant et d’acheter un condo. Quand elle a appris l’infidélité de son conjoint, elle n’y est pas allée par quatre chemins. «L’ami avec qui il était censé être en train de souper m’a appelée pour lui parler. J’ai regardé dans son courrier électronique et j’ai trouvé un message sans équivoque qui s’adressait à une demoiselle. Quand il est rentré ce soir-là, je lui ai dit: “Je te donne 10 jours pour ramasser tes affaires et t’en aller”.»

«Indépendamment de ce que l’on veut faire de la relation, qu’on se sépare ou qu’on reste ensemble, je recommande d’avoir une discussion, où l’on exprimera de part et d’autre comment on se sent, afin de comprendre ce qui s’est passé et ce qui a pu provoquer l’infidélité, précise M. St Père. Quand on ne comprend pas, on met beaucoup plus de temps à récupérer.» De plus, le fait de comprendre réduit les risques, dans une nouvelle relation ou dans la même, de commettre ou de subir une autre infidélité.

Un soir, il y a environ six ans, Sonia, 40 ans, saute la clôture. «J’ai appelé mon copain sur le champ pour le lui dire. On n’en a jamais reparlé ensuite, car je pensais que ça ne l’avait pas affecté.» Du moins sur le coup... Plusieurs mois plus tard, alors qu’elle est enceinte, son conjoint lui rend la pareille. À répétition. Elle le soupçonne; il nie, jusqu’à ce que — peu après la naissance de leur bébé — elle se retrouve, preuve incontestable, avec une MTS...

Selon les statistiques, un infidèle sur deux ne se protège pas... d’où l’importance de l’interroger à ce sujet! «J’étais tellement en colère! J’étais démolie au point de penser que je ne pouvais pas être une mère, raconte Sonia. Les CLSC offrent une aide d’urgence. Je consultais déjà un thérapeute, mais il a fallu que j’aille en cellule de crise.»

Malgré tout, elle et son conjoint ont tenté de voir si leur couple était réparable; en vain. Un an plus tard, c’était la séparation. «Son comportement ne changeait pas et je ne lui faisais plus confiance, ce qui mettait de la pression sur lui. Qu’il ait mis ma santé et celle de notre enfant en péril a été terrible pour moi. À ce moment-là, j’ai atteint le point de non-retour.»


On se redonne une chance?

Règles à observer:

* Faire preuve d’ouverture de cœur et d’esprit, de part et d’autre.

* Éviter toutes les questions de détails liés à la sexualité, aux circonstances, aux lieux; tout nouvel élément dévoilé pouvant devenir une nouvelle obsession et faire perdre de vue les questions de fond.

* Éviter tout contact avec la tierce personne.

* Ne pas entretenir la «compétition».

Refaire confiance

Rome ne s’est pas faite en un jour; de la même façon, on ne peut rebâtir la confiance — en soi et en l’autre — tout de suite! D’autant que, constat unanime, ce qui fait le plus mal dans l’infidélité, c’est le mensonge. Mensonge qui atteint la confiance. D’un coup, tout ce qu’on a bâti ensemble ne veut plus rien dire. Les certitudes s’envolent; tout est remis en question. «Pendant longtemps, je me suis demandée avec qui je sortais! Tu as l’impression que tu n’as jamais vraiment connu la personne», témoigne Christine.

En fait, la plupart des gens trompés deviennent plus méfiants. «On pardonne les infidélités, mais on ne les oublie pas», a dit avec beaucoup de lucidité Madame de La Fayette au XVIIe siècle… «On ne reprend pas confiance simplement parce que l’autre nous dit: “Fais-moi confiance”, rappelle M. St Père. Plusieurs étapes sont nécessaires.

Si on poursuit la relation, une des premières choses à faire, après avoir discuté, est de mettre un terme à la liaison parallèle, de s’abstenir de tous contacts avec l’amant et d’avertir son partenaire s’il tente de renouer. La communication, la transparence et l’honnêteté envers le partenaire sont essentielles. La confiance vient aussi du rapprochement. Quand on sent l’autre plus présent, plus affectueux, qu’il nous donne plusieurs témoignages d’amour et d’appréciation, et qu’il regrette son geste, la confiance renaît.


L’infidélité n’est décidément pas une mince affaire: il n’y a pas forcément un méchant qui aurait tous les torts! Elle est souvent également très difficile à vivre pour la personne qui la commet.

Il y a quelques années, Catherine, 42 ans, a brièvement trompé son conjoint avec qui elle vivait depuis 10 ans. Conséquences d’un traumatisme passé, d’une difficulté à faire confiance, de nuages dans le couple, impression de ne jamais être à la hauteur, désir de reprendre le contrôle de sa vie, les circonstances qui ont mené à cet acte sont complexes.

Son mari découvre l’adultère alors qu’elle a déjà rompu avec son amant. Les menaces de divorce alternent avec les promesses d’essayer de rebâtir leur couple. Incapable de lui fournir une vraie explication et par peur que ce soit lui qui la laisse, Catherine quitte son mari.

Plusieurs mois plus tard, réalisant qu’ils s’aiment toujours, ils se retrouvent et suivent une thérapie ensemble. «Lui avouer enfin la vérité a fait la différence, ainsi que lui dire que j’étais désolée de la peine que je lui avais causée et le lui répéter encore et encore. Lui a pu me dire qu’il me pardonnait, ce qui a été capital, et il ne me remet jamais mon infidélité sous le nez, ce dont je lui suis reconnaissante. Communiquer, reconstruire la confiance, de part et d’autre, c’est un effort de tous les jours. Je ne sais pas si notre couple est plus fort. L’avenir le dira... Il est différent, et quand, parfois, on n’est pas sûrs que ça va marcher, on se regarde, on se dit qu’on s’aime et on continue...»


Pour en savoir plus:

L’infidélité — Mythes, réalités et conseils pour y survivre, François St Père, Libre Expression, 2006


Mieux vaut prévenir que guérir

* Peu importent les raisons et les circonstances qui poussent à commettre une infidélité, c’est un choix personnel d’y succomber ou pas...

* S’entendre, dès le début de la relation, sur le concept d’infidélité, sur ce qui est acceptable ou pas de vivre avec une tierce personne, et redéfinir cette entente au besoin en cours de route.

* Déterminer ce qui nous rend vulnérable (circonstances ou difficultés personnelles).

* Parler des carences et des insatisfactions, et essayer de trouver des solutions avant qu’il ne soit trop tard.

* Ne jamais cesser de nourrir sa relation, de se parler, de faire attention à son partenaire. «Plus on nourrit cette relation, plus elle est précieuse, plus on est satisfait, moins on risque d’aller chercher à l’extérieur ce qu’on a déjà.» – François St Père

Source: http://femmeplus.canoe.com/ellelui/article1/2006/07/03/1666263-fp.html

Marie-Lu
Invité


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