Dufort exonéré
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Dufort exonéré
par Chantalou Mer 7 Mar 2007 - 13:20
Dufort exonéré
Dany Bouchard, Le Journal de Montréal
Jean-René Dufort a eu gain de cause: hier, une décision a tranché en sa faveur dans une plainte de harcèlement psychologique déposée par Roxane St-Gelais, son ex-collègue de l'émission matinale Y'é trop de bonne heure.
En août dernier, l'ex-juge en chef du Québec, Claude Bisson, a été mandaté par Corus, propriétaire de CKOI, pour faire la lumière sur une plainte de harcèlement psychologique déposée auprès de Corus par Roxane St-Gelais le 30 mai.
«C'est une plainte de harcèlement psychologique et rien d'autre», a hier précisé M. Bisson.
Après une enquête de sept mois qui l'a conduit à interroger au moins cinq personnes - dont Normand Brathwaite -, Claude Bisson en est venu à la conclusion que la plainte de Roxane St-Gelais portant sur de présumés comportements de Jean-René Dufort n'est pas fondée.
Rapport rendu public
«Je me dois de conclure que M. Dufort n'a pas eu de conduite se qualifiant de harcèlement psychologique envers Mme St-Gelais», écrit M. Bisson dans son rapport, partiellement rendu public par le biais d'un communiqué de presse émis hier par la direction de CKOI.
Quant à CKOI, qui a d'abord congédié Jean-René Dufort avant de congédier Roxane St-Gelais et de réembaucher Jean-René Dufort, M. Bisson estime que la direction «a agi avec diligence».
«CKOI a respecté ses politiques internes et a agi avec diligence dès qu'elle fut informée de cette problématique», écrit M. Bisson dans son rapport.
Par voie de communiqué, Jean-René Dufort s'est avoué hier heureux de passer à autre chose.
«Un poids de moins sur les épaules»
«Après 18 mois durant lesquels ma réputation a été entachée, vous comprendrez que je suis heureux de voir cette histoire terminée. Même si je n'ai jamais douté des conclusions de l'enquête, je pourrai enfin continuer d'exercer mon métier avec un poids de moins sur les épaules», a-t-il déclaré.
Discrète, Roxane St-Gelais a écrit une déclaration et a plutôt laissé la parole à son avocate, Me Nathalie Charbonneau.
Entre les mains de Corus
«La victime n'a même pas été avisée du contenu de la décision. Elle a la réponse, mais pas le contenu», a dénoncé Me Charbonneau.
À ce titre, notons que le rapport de Claude Bisson est gardé confidentiel, même pour les parties concernées.
«C'est un rapport confidentiel qui est entre les mains de Corus», a répété M. Bisson, qui rappelle que c'est Corus qui l'a mandaté pour préparer le rapport et que l'entreprise peut maintenant en disposer comme bon lui semble.
Fait à noter, la décision de l'ex-juge intervient dans le cadre d'une enquête interne menée au sein d'une entreprise placée sous juridiction fédérale, précise M. Bisson, donc soustraite aux dispositions de la Loi québécoise en matière de harcèlement psychologique en milieu de travail.
«Au fédéral, il n'y a aucune disposition traitant de harcèlement psychologique dans les entreprises», fait-il remarquer, ajoutant que sa décision n'empêche cependant aucun recours devant les tribunaux.
Comme Jean-René Dufort, la direction de CKOI s'est pour sa part dite «heureuse de tourner la page».
«Ce n'était pas une situation agréable à vivre», a admis le vice-président de Corus Québec, Mario Cecchini.
«J'espère que ça réparera l'image et la réputation de CKOI», a-t-il ajouté.
Un amour assez intense
En décembre 2005, Normand Brathwaite, alors morning man de CKOI, a dénoncé le comportement de Jean-René Dufort à l'égard de Roxane St-Gelais, une coanimatrice de l'émission.
Selon lui, Dufort est tombé amoureux de Roxane St-Gelais, «d'un amour assez intense», «sur le bord d'être obsessionnel».
Selon Normand Brathwaite, Roxane St-Gelais a refusé de «donner suite à ça», causant un grand froid de «un an, un an et demi» entre eux.
Roxane St-Gelais fera la lecture de sa déclaration ce matin à 8h55, à l'émission Caféine, à TQS, où elle est l'une des collaboratrices.
«Elle va s'en remettre»
PC
Normand Brathwaite s'avoue déçu par la décision rendue.
Normand Brathwaite s'avoue déçu par la décision rendue.
«C'est décevant. Ça a été un long processus pour elle (Roxane St-Gelais), mais elle va s'en remettre», a-t-il confié hier.
Normand Brathwaite précise avoir lui-même dû témoigner, un peu avant les fêtes, dans le cadre de l'enquête menée par l'ex-juge de la Cour du Québec Claude Bisson.
«C'était très informel», note-t-il avant de préciser que ses commentaires sur la décision s'arrêteront là.
En décembre 2005, Jean-René Dufort a quitté CKOI en jetant le blâme sur Normand Brathwaite, alors morning man vedette de la station.
«Normand n'aimait plus mon humour. C'est un peureux national», avait alors déclaré Jean-René Dufort.
Révélation
Mécontent de devoir porter publiquement un tel blâme, Normand Brathwaite a alors choisi de révéler l'amour à sens unique de Dufort pour Roxane St-Gelais.
«J'ai travaillé quinze ans pour me bâtir une réputation de morning man, ce n'est pas vrai que quelqu'un va me faire passer pour un trou de cul.» J'ai déjà parlé à mon avocate», confiait-il, rageur, en décembre 2005.
«Un manque de respect»
L'avocate de Roxane St-Gelais dénonce la décision prise par Corus de rendre publics des extraits du rapport. «C'est un manque de respect énorme», rage-t-elle.
Selon Me Nathalie Charbonneau, avocate de Roxane St-Gelais, les parties impliquées dans l'histoire ont convenu d'en préserver la nature confidentielle.
Hier, pourtant, la direction de CKOI (dont Corus est propriétaire) a divulgué certains extraits de la décision dans un communiqué de presse.
«La décision m'étonne autant que le comportement de Corus», confie Me Charbonneau.
«On a justement pris un processus privé (en portant plainte à Corus plutôt qu'aux tribunaux) pour éviter d'en faire un débat public qui éclabousserait des gens !»
Selon elle, la publicité autour de la décision risque même de décourager des victimes de harcèlement psychologique.
«C'est inacceptable qu'un processus privé fasse l'objet d'une diffusion pareille. Comment les gens peuvent être encouragés à déposer une plainte quand l'employeur se vire de bord et se fait une joie d'en parler de la sorte?» dénonce-t-elle.
Chronologie
# Décembre 2005:
Jean-René Dufort est remercié de CKOI après que Normand Brathwaite eut dénoncé son comportement à l'égard Roxane St-Gelais;
# 16 mars 2006 :
Normand Brathwaite annonce son départ de CKOI après y avoir passé 15 années;
# 20 mars 2006 :
Roxane St-Gelais et Réal Béland sont tous deux remerciés de CKOI;
# 20 mars 2006 :
CKOI confie la barre de son émission matinale à Jean-René Dufort;
# 30 mai 2006 :
Roxane St-Gelais dépose auprès de Corus une plainte pour harcèlement psychologique;
# Août 2006 :
Corus mandate l'ex-juge de la cour du Québec, Claude Bisson, pour faire la lumière sur la plainte;
# Février 2006 :
Le rapport de Claude Bisson est déposé et conclut que la plainte de harcèlement psychologique n'est pas fondée.
http://www.canoe.com/divertissement/celebrites/nouvelles/2007/02/28/3676993-jdm.html
Dany Bouchard, Le Journal de Montréal
Jean-René Dufort a eu gain de cause: hier, une décision a tranché en sa faveur dans une plainte de harcèlement psychologique déposée par Roxane St-Gelais, son ex-collègue de l'émission matinale Y'é trop de bonne heure.
En août dernier, l'ex-juge en chef du Québec, Claude Bisson, a été mandaté par Corus, propriétaire de CKOI, pour faire la lumière sur une plainte de harcèlement psychologique déposée auprès de Corus par Roxane St-Gelais le 30 mai.
«C'est une plainte de harcèlement psychologique et rien d'autre», a hier précisé M. Bisson.
Après une enquête de sept mois qui l'a conduit à interroger au moins cinq personnes - dont Normand Brathwaite -, Claude Bisson en est venu à la conclusion que la plainte de Roxane St-Gelais portant sur de présumés comportements de Jean-René Dufort n'est pas fondée.
Rapport rendu public
«Je me dois de conclure que M. Dufort n'a pas eu de conduite se qualifiant de harcèlement psychologique envers Mme St-Gelais», écrit M. Bisson dans son rapport, partiellement rendu public par le biais d'un communiqué de presse émis hier par la direction de CKOI.
Quant à CKOI, qui a d'abord congédié Jean-René Dufort avant de congédier Roxane St-Gelais et de réembaucher Jean-René Dufort, M. Bisson estime que la direction «a agi avec diligence».
«CKOI a respecté ses politiques internes et a agi avec diligence dès qu'elle fut informée de cette problématique», écrit M. Bisson dans son rapport.
Par voie de communiqué, Jean-René Dufort s'est avoué hier heureux de passer à autre chose.
«Un poids de moins sur les épaules»
«Après 18 mois durant lesquels ma réputation a été entachée, vous comprendrez que je suis heureux de voir cette histoire terminée. Même si je n'ai jamais douté des conclusions de l'enquête, je pourrai enfin continuer d'exercer mon métier avec un poids de moins sur les épaules», a-t-il déclaré.
Discrète, Roxane St-Gelais a écrit une déclaration et a plutôt laissé la parole à son avocate, Me Nathalie Charbonneau.
Entre les mains de Corus
«La victime n'a même pas été avisée du contenu de la décision. Elle a la réponse, mais pas le contenu», a dénoncé Me Charbonneau.
À ce titre, notons que le rapport de Claude Bisson est gardé confidentiel, même pour les parties concernées.
«C'est un rapport confidentiel qui est entre les mains de Corus», a répété M. Bisson, qui rappelle que c'est Corus qui l'a mandaté pour préparer le rapport et que l'entreprise peut maintenant en disposer comme bon lui semble.
Fait à noter, la décision de l'ex-juge intervient dans le cadre d'une enquête interne menée au sein d'une entreprise placée sous juridiction fédérale, précise M. Bisson, donc soustraite aux dispositions de la Loi québécoise en matière de harcèlement psychologique en milieu de travail.
«Au fédéral, il n'y a aucune disposition traitant de harcèlement psychologique dans les entreprises», fait-il remarquer, ajoutant que sa décision n'empêche cependant aucun recours devant les tribunaux.
Comme Jean-René Dufort, la direction de CKOI s'est pour sa part dite «heureuse de tourner la page».
«Ce n'était pas une situation agréable à vivre», a admis le vice-président de Corus Québec, Mario Cecchini.
«J'espère que ça réparera l'image et la réputation de CKOI», a-t-il ajouté.
Un amour assez intense
En décembre 2005, Normand Brathwaite, alors morning man de CKOI, a dénoncé le comportement de Jean-René Dufort à l'égard de Roxane St-Gelais, une coanimatrice de l'émission.
Selon lui, Dufort est tombé amoureux de Roxane St-Gelais, «d'un amour assez intense», «sur le bord d'être obsessionnel».
Selon Normand Brathwaite, Roxane St-Gelais a refusé de «donner suite à ça», causant un grand froid de «un an, un an et demi» entre eux.
Roxane St-Gelais fera la lecture de sa déclaration ce matin à 8h55, à l'émission Caféine, à TQS, où elle est l'une des collaboratrices.
«Elle va s'en remettre»
PCNormand Brathwaite s'avoue déçu par la décision rendue.
Normand Brathwaite s'avoue déçu par la décision rendue.
«C'est décevant. Ça a été un long processus pour elle (Roxane St-Gelais), mais elle va s'en remettre», a-t-il confié hier.
Normand Brathwaite précise avoir lui-même dû témoigner, un peu avant les fêtes, dans le cadre de l'enquête menée par l'ex-juge de la Cour du Québec Claude Bisson.
«C'était très informel», note-t-il avant de préciser que ses commentaires sur la décision s'arrêteront là.
En décembre 2005, Jean-René Dufort a quitté CKOI en jetant le blâme sur Normand Brathwaite, alors morning man vedette de la station.
«Normand n'aimait plus mon humour. C'est un peureux national», avait alors déclaré Jean-René Dufort.
Révélation
Mécontent de devoir porter publiquement un tel blâme, Normand Brathwaite a alors choisi de révéler l'amour à sens unique de Dufort pour Roxane St-Gelais.
«J'ai travaillé quinze ans pour me bâtir une réputation de morning man, ce n'est pas vrai que quelqu'un va me faire passer pour un trou de cul.» J'ai déjà parlé à mon avocate», confiait-il, rageur, en décembre 2005.
«Un manque de respect»
L'avocate de Roxane St-Gelais dénonce la décision prise par Corus de rendre publics des extraits du rapport. «C'est un manque de respect énorme», rage-t-elle.
Selon Me Nathalie Charbonneau, avocate de Roxane St-Gelais, les parties impliquées dans l'histoire ont convenu d'en préserver la nature confidentielle.
Hier, pourtant, la direction de CKOI (dont Corus est propriétaire) a divulgué certains extraits de la décision dans un communiqué de presse.
«La décision m'étonne autant que le comportement de Corus», confie Me Charbonneau.
«On a justement pris un processus privé (en portant plainte à Corus plutôt qu'aux tribunaux) pour éviter d'en faire un débat public qui éclabousserait des gens !»
Selon elle, la publicité autour de la décision risque même de décourager des victimes de harcèlement psychologique.
«C'est inacceptable qu'un processus privé fasse l'objet d'une diffusion pareille. Comment les gens peuvent être encouragés à déposer une plainte quand l'employeur se vire de bord et se fait une joie d'en parler de la sorte?» dénonce-t-elle.
Chronologie
# Décembre 2005:
Jean-René Dufort est remercié de CKOI après que Normand Brathwaite eut dénoncé son comportement à l'égard Roxane St-Gelais;
# 16 mars 2006 :
Normand Brathwaite annonce son départ de CKOI après y avoir passé 15 années;
# 20 mars 2006 :
Roxane St-Gelais et Réal Béland sont tous deux remerciés de CKOI;
# 20 mars 2006 :
CKOI confie la barre de son émission matinale à Jean-René Dufort;
# 30 mai 2006 :
Roxane St-Gelais dépose auprès de Corus une plainte pour harcèlement psychologique;
# Août 2006 :
Corus mandate l'ex-juge de la cour du Québec, Claude Bisson, pour faire la lumière sur la plainte;
# Février 2006 :
Le rapport de Claude Bisson est déposé et conclut que la plainte de harcèlement psychologique n'est pas fondée.
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