Votre tendre moitié doit travailler dans une autre région?

L'une des épreuves les plus difficiles pour un couple consiste à se réinstaller. De nos jours, dans presque la moitié des couples mariés, les deux conjoints mènent des carrières séparées, ce qui augmente beaucoup les risques de déménagement.

Est-ce que l'autre moitié du couple doit abandonner son emploi et se résigner à suivre son conjoint ou devra-t-elle voyager chaque semaine? Quel type d'aide l'entreprise qui mute son employé donne-t-elle à son conjoint? Le nouvel emploi est-il en béton? Et qu'advient-il des enfants? Autrefois, le couple et l'entreprise envisageaient le déménagement sous l'angle pratique : vendre la maison, choisir un nouveau patelin, acheter une nouvelle maison, s'installer... Il n'y avait pas autant d'éléments à considérer que maintenant, pas autant de remises en question quant à l'évaluation de soi-même et de sa relation.

La première question à se poser, après avoir jugé que le nouveau poste représentait un changement avantageux, bien sûr, est de décider si le conjoint ou la conjointe déménage ou reste. S'il y a le moindre doute sérieux quant à la sécurité du nouvel emploi ou celle de l'entreprise, les spécialistes s'entendent pour dire que l'autre moitié du couple ne devrait pas bouger. Ensuite, il faut examiner la situation du point de vue professionnel : les chances pour l'autre de trouver du travail dans cette nouvelle région sont-elles bonnes? Si oui, ces perspectives sont-elles intéressantes? Viennent alors les considérations d'ordre personnel : chaque membre du couple doit se sentir tout à fait à l'aise de vivre seul, car c'est ce qui les attend pour la majeure partie de la semaine.

De plus, les enfants embrouillent le problème – le conjoint ou la conjointe qui reste subit toute la pression tandis que l'autre se sent coupable. Au bout du compte, tant le couple que l'employeur doivent se montrer flexibles.

L'écueil suivant consiste à satisfaire le conjoint ou la conjointe qui accompagne l'employé muté. Anciennement, une aide n'était donnée que lorsque la personne mutée comptait parmi les cadres supérieurs. Aujourd'hui, les avantages rejoignent les employés occupant des postes plus modestes étant donné le nombre croissant de couples dont chaque membre travaille.

Ces avantages varient d'une entreprise à l'autre, prenant souvent la forme d'une simple indemnité monétaire octroyée au conjoint ou à la conjointe – allant habituellement jusqu'à 5000$ – en plus de la prime de réinstallation normalement consentie au cadre transféré. Parfois, l'entreprise peut aider le conjoint, par exemple, en lui remboursant ses frais de déplacement pour des entrevues, en lui payant des cours pour réorienter sa carrière ou même en essayant de le ou la «pistonner» chez un «ami employeur». Et s'il n'existe aucun programme d'aide officiel dans l'entreprise, l'occasion est bonne de tenter de se négocier un arrangement particulier.

Il est important, toutefois, de se rappeler qu'il est très rare que l'autre moitié du couple, celle qui accompagne l'employé muté, obtienne un nouvel emploi comparable sur les plans salarial et professionnel à celui qu'elle avait laissé.

**Source: Monster.ca