«Ma préférée...»

Y'a des rangs qu'on occupe parfois, sans les avoir réellement choisi. Un heureux hasard qu'on aime bien remettre au premier plan de temps en temps.

J'en ai un tout particulier. Je suis la quatrième née après trois garçons, d'un grand ensemble de douze. Je suis ta première petite-fille.

Je ne ressemble pas à tes enfants. J'ai le teint pâle et le cheveux foncé. À la naissance, je portais confortablement le plis et l'énormité étonnante. Et, on me raconte que tu m'a tout de suite franchement, adorée.
J'étais «la p'tite», que tu attirais avec ton étuis à lunette et qui passait des heures à se faire bercer sur tes genoux.
J'étais la «p'tit sauvage» qui boudait ta femme pour rester près de toi.
J'étais la p'tite noire qui te bisoutait, mais qui te gardait exclusif.
J'ai été la p'tite plusieurs années, toute seule, sur le trône de ta chaise berçante...

Et puis, il y a d'autres petites. Et moi, j'ai cessé de m'assoir sur tes genoux, parce que, ça fait ça, perdre nos plis de cuisses...
J'ai vieillis et mes prouesses sont devenues parfois moins mignonnes à raconter.
Mais pas pour toi.

Tu m'a acheté un quand ce fût le grand jour.
Tu m'a donné ton avis sur ce grand flanc mou qui me courtisait.
Tu m'a donné 20$ quand j'ai terminée mon secondaire.
Tu as voulu une photo de moi en robe de bal.
Tu m'a trouvé belle dedans.
Tu m'a féliciter pour mes résultats, même quand ils étaient nuls, au Cégep.
À ton 45ième tu m'a dit que tu me trouvais la plus jolie de toute.
Tu a voulu venir a l'hôpital pour voir ma fille quand elle est née.
Tu m'a donné 20$ quand j'ai terminé mon D.E.C..
Tu as voulu une photo de moi en finissante.
Elle est dans ton meuble de salon.
L'an dernier, tu m'a donné 20$ pour un résultat de travaux universitaire. Tu m'a dis que tu savais que je réussirais.


Et pis....

Ce week-end, je mangeais mon plat de crevettes froides, parce que je m'étais occupée de mes enfants quand tu t'es approché.

Tu m'a dis que tu en avais parlé avec grand-maman et qu'après avoir regardé tout le monde, c'était encore «la p'tite» qui était la plus jolie, la mieux coiffée, et qui faisait le mieux ça...Tu m'a donné un bec sur la joue et tu a ajouté un «c'est vrai!».

Je comprend pas pourquoi Grand-papa, mais j'adore quand tu fais ça....


Tinker, et son grand-papa- XxxxxxxxxxxxX

Oh c'est tout mignon!!!

Il y a de ces personnes qui habitent nos vies à qui nous sommes attaché d'une manière toute particulière ... Profite bien de la chance que tu as de l'Avoir encore auprès de toi !

M-C soudainement "pleine d'ennuie" de son grand-papa

Plein de frisson spour moi à te lire.
La plus grosse peine de ma vie: n'avoir connu aucun de mes 2 grands-pères tous les 2 morts avant ma naissance. Ca me manque tellement. Et te lire me rappelle pourquoi ça me manque....

Profite ma belle Tinker .... tant qu'il est encore temps!

J'ai justement faillis le perdre l'an dernier... Ça été très inconfortable comme sentiment.

Même s'il est bizarre et toujours un peu blanc et froid, je le jugeais éternel je pense...

Alors j'en profite oui !!!!

Tinker, et les crises cardiaques XxxxxxxxxxX

Je me souviens soudainement avec l'aide de ton texte, pleins de beaux moments passés avec mon grand-papa Bi comme je l'appelais

Profites de tout les beaux petits moments avec ton grand-papa, ça passe toujours trop vite.

J'ai une pointe de nostalgie tout à coup.

Que de tendresse qui se dégage de ton texte...

C'est vrai que c'est spécial, un grand-papa!

Oh, tu me rappelles de beaux souvenirs...

J'avais aussi ce précieux statut avec mes 2 grand-parents, parce que j'avais eu la chance d'être la fille de leur seule et unique fille à eux aussi.

On s'ennuie de ces moments précieux quand ils n'y sont plus.

Je t'envie.

c'est beau ce que tu as écris! ça m'a fait resurgir tout plein de souvenirs que j'ai de mon grand papa qui est parti il y a déjà trop longtemps ...

- Edith qui s'ennuie de son grand papou