Article intéressant!!

Salut les files! J'ai lu ceci ce matin et je trouvais cela bien et je voulais le partager avec vous!


Celles qui choisissent de ne pas allaiter
C'est en octobre qu'a lieu la semaine mondiale de l'allaitement. Nous profitons de l'occasion pour aborder la situation des femmes, des mères, qui choisissent de ne pas allaiter ou qui cessent l'allaitement. Évidemment, les bienfaits de l'allaitement maternel exclusif (1) étant largement reconnus, nous ne pouvons pas nous situer contre celui-ci. Toutefois, la promotion unique de ce type d'allaitement a un impact sur les femmes. Quelle place laisse-t-on à leur libre arbitre? Dans ce contexte, que ressentent les femmes qui choisissent de ne pas allaiter? Nous vous proposons donc une réflexion sur ce sujet.

La promotion de l'allaitement au Québec
Basés sur les résultats d'études scientifiques, les bienfaits de l'allaitement sont aujourd'hui connus et reconnus. C'est dans cette optique que le gouvernement du Québec s'est doté en 2001 de lignes directrices s'adressant aux divers professionnels des services de santé et des services sociaux. Ces lignes directrices ont pour but de permettre aux intervenants de mieux informer les femmes afin qu'elles puissent faire un choix éclairé quant à l'allaitement. Elles mettent de l'avant diverses stratégies dans le but d'augmenter le nombre de mères pratiquant l'allaitement exclusif de la naissance à l'âge d'un an.

Or, serait-ce possible que la promotion de l'allaitement exclusif ait eu pour effet d'entraîner une diminution de l'information rendue accessible aux femmes et l'exclusion des autres pratiques d'allaitement? À certains égards, il semble que oui. Par exemple, dans le guide Mieux vivre avec notre enfant de la grossesse à deux ans (2008), la place accordée aux préparations lactées est bien en deçà de celle attribuée au lait maternel et à l'allaitement. Elle avait aussi grandement diminuée entre l'édition de 2006 et celle de 2001(2). Cette diminution est questionnable. Les femmes ne devraient-elles pas avoir accès à une information juste et impartiale concernant les différentes possibilités qui s'offrent à elles? Par ailleurs, nous pouvons observer la mise au rancart des images en lien avec l'alimentation artificielle (biberons, tétines, images de préparations lactées, etc.). De même, certains CLSC interdiraient l'accès aux salles d'allaitement aux femmes nourrissant leur enfant au biberon (2). Ainsi, en ne présentant l'alimentation des bébés que par l'allaitement maternel, les autres pratiques d'allaitement s'en trouvent dévalorisées et même à certains égards, exclues.

Choisir d'allaiter ou ... de ne pas allaiter.
Dans la foulée de la promotion de l'allaitement exclusif, où se situent les femmes qui choisissent de ne pas allaiter? Les écrits sur le sujet avancent que ces femmes vivent un inconfort. Un inconfort qui se traduit par un important malaise face à leur famille et leurs amis mais aussi face aux divers intervenants qu'elles rencontrent. Ainsi, certaines femmes rapportent se sentir jugées et n'osent pas, par exemple, affirmer leur choix lors des rencontres prénatales. Ces femmes hésiteraient aussi à poser des questions sur les préparations lactées. Or, le manque d'information les expose davantage à commettre des erreurs autour de la préparation du lait, ce qui peut nuire au bébé.

Les femmes qui ont décidé d'arrêter d'allaiter, par choix ou par nécessité, ressentent également diverses émotions. Le sentiment d'échec et d'être une mauvaise mère en hante plusieurs. Ainsi, les femmes qui ont assimilé les messages véhiculés autour de la promotion de l'allaitement exclusif peuvent ressentir une incohérence entre les valeurs qu'elles ont intégrées et leur choix de cesser l'allaitement. Cette incohérence peut être la source de beaucoup de souffrance, allant jusqu'à contribuer au développement d'une dépression post-partum. En effet : la dépression post-partum est un trouble de santé mentale ayant diverses causes et selon l'Association Canadienne pour la Santé mentale, « les attentes à l'égard des fonctions maternelles » (3) peuvent représenter un facteur de risque de ce type de dépression.

La liberté de choisir
L'autodétermination, ou la liberté de choisir soi-même ce qui est bon pour soi, est un principe cher aux yeux de tout individu. En privant les femmes d'une information entière et impartiale et en exerçant sur les femmes une pression en ce qui a trait à l'allaitement, il est possible que nous les privions de leur liberté de faire par elle-même les choix qui leur conviennent. Nous pouvons entraver leur processus de décision et même, nuire socialement à leur épanouissement dans leur rôle de mère. En somme, si la cause est noble, certains moyens de la promouvoir pourraient être préjudiciables aux femmes et donc, par ricochet, à leur bébé.

Finalement, est-il possible de croire qu'en informant les femmes de façon honnête et impartiale, un plus grand nombre choisira l'allaitement exclusif et ce, sans marginaliser celles qui font le choix contraire? Le débat est lancé. Bonne réflexion!

mileena, c'est vraiment intéressant...

et surtout, très vrai. Je me vois très bien dans ce texte car jai du abandonner le mode dalimentation au sein beaucoup plus tot que jaurais souhaiter

Donc culpabilité, gêne, déception, manque d'information, sentiment de non accomplissement, deuil, la PEUR du jugement sont des choses que jai vécu et que malheureusement je vis encore

je n'ai qu'un mot à dire:

Moi qui répète depuis des années que la pression en matière d'allaitement est très, trop forte au Québec, qu'il n'y avait aucune place à la promotion des laits maternisés et au droit des femmes de ne pas vouloir allaiter, je suis bien heureuse qu'ils se rendant enfin compte des conséquences que cela peut avoir!

Le sujet est effectivement très intéressant, l'article l'est beaucoup moins, à mon sens, ce n'est qu'une succession de désagréments pris hors contexte et sans réelles corrélations (et surtout ou est la réelle preuve de ces effets négatifs, j'ai beau lire et relire, je la cherche encore...)

Il faut bien se replacer dans le contexte historique de la situation...Il y a de cela 15 ou 20 ans, l'allaitement était largement délaissé au profit des préparations lactées.
Le pédiatres, les infirmières avaient une connaissance très (voire des connaissances erronées!) concernant la physiologie du sein et le processus de lactation maternel.
Du coup, nombreuses sont les femmes à qui on a dit qu'elles 'manquaient' de lait, qu'elles devaient apporter un complément, j'ai même entendu des femmes qui se sont fait dire que leur bébé était allergique à leur lait!!!
Lorsque je suis née en 1977, ma mère a décidé qu'elle voulait allaiter. L'infirmière m'a tout simplement mis dans les bras de ma mère en lui disant: 'voilà'. Or j'avais été 24h loin de ses bras et du coup, tout le processus enclenché par les hormones lors de l'accouchement était déséquilibré (Les 24 premières heures sont très importantes pour stimuler la prolactine, c'est dans ces mêmes 24h que les lymphocites sont en concentration maximale, et plus on attend plus l'allaitement peut devenir périlleux).
A tel point que maman croisait tous ses orteils de pieds de la douleur...Avait-elle une bonne position, est-ce que ma succion était bonne, est-ce que je prenais bien le sein?? AUCUNE IDÉE. Ma mère s'est retrouvée seule. Le pédiatre lui a très vite dit qu'elle n'avait pas assez de lait, et maman a introduit un complément...Evidemment sa production a encore diminué, au point qu'après 2 mois, elle a complètement arrêté d'allaiter, à son grand regret. Et des cas similaires, il y en a des tonnes...
Comment pensez-vous que toutes ces mamans se sont senties dans ces moments là? Pensez vous que leur 'compétences' ont été mises de l'avant? Que leurs choix ont été respectés???
Alors oui aujourd'hui, on a l'effet boomerang de cet état de fait.
Parce que le corps médical et les femmes qui voulait allaiter se sont regroupées, interrogées, battues pour qu'enfin l'allaitement soit reconnu, A JUSTE TITRE, comme le meilleur choix pour bébé. Pas le SEUL choix, mais LE MEILLEUR.
Et je crois que médecins infirmièred et spécialistes se doivent, s'ils sont moindrement soucieux de la santé et du bien-être de leur petits patients, d'encourager cette méthode, même si c'est au détriment du lait artificiel. Bien évidemment, si le choix de la maman est fait depuis longtemps et définitif, il devrait être respecté, même si ce n'est pas l'allaitement.
Mais je rappelle que le lait maternel contient des facteurs antibactériens et antiviraux que le lait artificiel ne sera jamais en mesure de reproduire, des prostaglandines protégant la muqueuse ses intestins du bébés, des macrophages détruisant bactéries et champignons, des lymphocites T et B qui contribuent à la destruction des bactéries dans le corps, du ribonucléase empêchant les virus de proliférer, et que par ce fait, même, c'est une question de santé publique et non plus de ménager les susceptibilités.
Je pourrai moi aussi sortir des dizaines d'études qui montrent que les bébés allaités sont plus résistants face à certaines infections, notamment au niveau des voies respiratoires (laryngites et bronchites), rhumes, otites, gastro antérites.
Quel médecin n'encouragerait pas cette méthode partant de là? Si on veut désengorger les services pédiatriques, désolée, mais il faut commencer par promouvoir l'allaitement.

Quant au développement de la dépression post partum à cause de l'échec de l'allaitement alors là, laissez moi rire. Il a été prouvé que le fait d'allaiter diminuait le risque de faire ce genre de dépression, justement grâce aux hormones relâchées dans l'organisme lors de l'allaitement (l'ocytocine). D'autres parts, il y a autant de risque chez les mamans allaitantes que non allaitantes. Il faudrait me prouver cette allégation que je considère plus que douteuse! Si ces mamans développent une dépression suite à l'arrêt de l'allaitement, ce n'est peut-être pas lié simplement qu'au sentiment d'échec! Il y avait sans doute au départ une fragilité psychologique accrue et un soutien inadéquat de la part de l'entourage. Mettre ça sur le dos de l'allaitement, je crois qu'il faut pas pousser non plus.

Moi je suis parfaitement d'accord avec le fait que l'allaitement dans le guide Mieux Vivre occupe une place majeure, car l'information nécessaire pour réussir un allaitement est nettement plus importante que celle concernant le lait artificiel. Pas besoin d'avoir un MBA pour savoir comment mettre du lait en poudre dans un biberon et stériliser celui-ci. En 2 ou 3 pages on a fait largement le tour. Il suffit d'acheter une boite de lait maternisé et de lire les instructions on ne peut plus détaillé! J'ai donné de la préparation à ma fille après avoir arrêté mon allaitement et je n'ai pas eu besoin d'aller chercher dans le Mieux Vivre pour savoir comment on se sert d'un biberon! Il me semble d'autre part que la plupart de nos mères n'ayant pas allaité celles-ci peuvent certainement procurer des infos précieuses à leur filles ou leur fils sur l'utilisation du biberon!
En revanche, l'allaitement maternel réclame plus d'infos pour la mise au sein, le nombre de boire, les différents problèmes qui pourraient survenir les premières semaines etc...
Vous voulez une preuve? Comptez le nombre de sujet posté dans l'Allaitement maternel, puis comptez ceux de la section biberon et lait maternisé, ça vous donnera une vague idée.
Ben oui, 50% de plus dans la section allaitement...Un hasard pensez-vous??? Hmm.

Ceci étant dit, évidemment qu'il est nécessaire de respecter le choix des mamans, ou de les soutenir si l'allaitement ne fonctionnent pas bien. Mais dans ce cas là, ce n'est pas l'allaitement qui est à remettre en cause, mais simplement la façon de le promouvoir. C'est aux infirmières, médecins, marraine, consultantes en lactation de ne pas avoir une approche culpabilisante.

Je crois donc que la promotion de l'allaitement devrait être repensée et moins 'agressive'. Là dessus, je rejoins totalement cet article.
Mais EN AUCUN CAS cette promotion ne devrait être remise en cause. Parce que l'allaitement maternel reste le meilleur choix, et c'est toujours celui ci qui, dans l'intérêt du bébé et de la maman, devrait être mise de l'avant.

Et je concluerai en vous rappelant qu'il y aurait en Chine aujourd'hui pas mal plus de petits bébés vivants et en santé si le lait maternel avait été le premier choix des mamans. Vous pensez qu'ici nous sommes totalement à l'abri? Après le scandale de la listériose, je vous laisse le soin d'y réfléchir...

calipso...ton intervantion est intéressante oui mais je suis désolée mais a te lire, je crois que tu es un peu trop pro allaitement...

cela dit, j'aime bien que tu es partagée cette article avec nous mileena, je le trouve tres bien et RÉALISTE

Evidemment que je suis pro-allaitement!!! Je ne m'en suis jamais cachée. Mais je n'ai jamais critiqué une maman qui avait fait un choix différent. Seulement, ces mamans aux prises avec ces difficultés et des soucis d'allaitement, j'en cotoie beaucoup, et je n'en ai jamais rencontré une à qui 'on' (les marraines Nourri-Source de Duruisseau-Papineau) a dit qu'elle serait une mauvaise mère si elle arrêtait d'allaiter. Au contraire, on suggère parfois l'allaitement mixte à ces mamans épuisées pour qu'elles évitent de tout lâcher en bloc. On est là pour aider ces mamans à trouver la solution qui LEUR convient. Et si on ne les revoie plus parce qu'elles ont décidé de cesser d'allaiter, c'est ben correct. On ne leur courra pas apres pour les bruler sur la place publique. Ce sera leur choix, mais au moins on se sera assuré que ce choix ne s'est pas fait par dépit et manque de soutien ou découragement.
Quand je lis des articles de même, je trouve que ça sape tout le travail en arrière que l'on accomplit bénévolement, et ça, ça me fout en rogne. On s'appelle pas Nestlé nous, on le fait pour aider des mères, pas pour faire du cash.
Ce n'est pas le message qui est en cause, c'est le messager. Ce n'est pas une question de fond, c'est une question de forme.
Et moi la réalité que je côtoie ti-pooh, c'est loin d'être CETTE réalité. Et qu'on vienne mettre en plus l'allaitement dans la liste des facteurs de risques de dépression post partum, alors là désolée moi itou, mais je n'achète pas.
Il n'y a pas qu'une seule réalité, mais un ensemble qui s'entremêlent, et l'article traite d'une partie mais non du tout. Bien évidemment, ce problème existe, mais ça demeure des exceptions qui confirment la règle. Et je trouve que c'est très facile de tirer sur les groupes de soutien, mais en attendant, je crois qu'on peut quand même les remercier d'exister sans quoi on serait encore comme en 1970. Et perso, moi j'appelle ça régresser en tant que société.

Calipso a écrit:Ceci étant dit, évidemment qu'il est nécessaire de respecter le choix des mamans, ou de les soutenir si l'allaitement ne fonctionnent pas bien. Mais dans ce cas là, ce n'est pas l'allaitement qui est à remettre en cause, mais simplement la façon de le promouvoir. C'est aux infirmières, médecins, marraine, consultantes en lactation de ne pas avoir une approche culpabilisante....

C'est exactement ce que je voudrais qui change, car je suis PRO allaitement moi meme! et jai trrèèèèès hate de retenter lexpérience

mais..

Je suis désolé calipso, mais je crois qu'il faut vivre l'échec de quelque chose de HAUTEMENT VALORISÉ pour comprendre le sentiment qui habite une nouvelle maman qui n'allaite pas (quand ce nest pas son choix)

Je pour l'allaitement, mais pas pro-allaitement à tout prix.

Par contre, oui c'est vrai que si tu allaites, pas, de 1 tu n'as pas toute les facilités offertes aux mamans qui allaitent. de 2, tu as souvent ha tu n'allaites pas Ha ben moi j'ai allaité et bla bla bla.

À l'hopital, chaques quarts de travail te demande (infirmière )Si tu allaites, et veux-tu essayé, as-tu essayé ect.......Ha vous savez, vous pourriez essayer, vous seriez surprise si ça fonctionne.C'est pas écrit au dossier qu'on donne le biberon ?

Sans compter le clsc qui priorise les mamans qui allaitent avant d'offrir les services aux autres qui elles aussi peuvent avoir des problêmes avec l'autre type d'allimentation. Je peux tu avoir des problêmes aussi même si j'allaites pas !!!

Je sais bien que l'alllaitement, est le meilleur choix d'alimentation pour le bébé, mais des fois aussi, ça sonne débrouillez-vous pour les faire allaiter afin qu'on sauve des $ en lait à l'hopital.

Vous voyez, une fois je suis allé dans une fête famililale ( Entre 1000 et 1500 personnes étaient attendues pour le repas) Bien croyez le ou non, j'ai demandé si par hasard y'avait pas un micro-onde pour chauffer sa bouteille. La fille m'a répondu ben non, on a pas ça et c'est la première fois qu'on me demande ça aujourd'hui....Vous allez me dire ha tu aurais du apporter un thermos,je l'avais fait, mais, je voulais aller un peu plus vite.

Ma deuxième, je l'ai pas allaité par choix et anyways, elle était intolérante à la protéine bovine et au lactose, et la diète aurait pas été pour moi à ce moment.

Bébé Léonie, je réessaies, et j'aimerais poursuivre.Mais tsé si je ne réussis pas, ben je vais encore être une excellente maman. Pis ya pas de saint danger que je me sentes coupable si je lui donne ou redonne une bouteille. Surtout, j'angoisserai pas performance même si la société nous fait croire que si on allaites pas on est pas aussi bonne maman. Que dire, qu'on donne volontairement un bien moins bon lait.......................

Gaelle