Pourquoi je ne maigri pas????

On a amélioré notre alimentation et on bouge davantage. Pourtant, l’aiguille du pèse-personne refuse obstinément de bougre, ou si peu. Des explications possibles et nos choix de solutions.


J’enchaîne les régimes miracle

Les régimes trop restrictifs font maigrir rapidement, mais, à long terme, ils entraînent presque toujours un gain de poids. Andrée 44 ans en sait quelque chose, elle qui multiplie les régimes depuis 20 ans. « J’ai coupé tous les féculents, j’ai jeûner, je me suis nourrie aux bouillons. Une fois, je n’ai manger que de la laitue pendant deux mois. J’ai fondu au point d’en être méconnaissable. Mais ça ne dure jamais ». Aujourd’hui, elle affiche un indice de masse corporelle de 33, ce qui la classe parmi les obèses. L’explication??? Lorsqu’on affame notre corps, pour affronter cette famine qu’on lui impose, il se met à économiser l’énergie en brûlant les calories moins vite. Lorsqu’on recommence à manger normalement, il continue à rouler au ralenti et à stocker les graisses.

Des solutions
•Manger à notre faim. Quand on est rassasiée, on arrête. On consomme alors uniquement les calories dont on a besoin. « Cela semble une évidence, mais dans notre société on a perdu la capacité de ressentir les signaux de la faim et de satiété, di Fannie Dagenais, nutritionniste. Il faut réapprendre à manger et à distingue la vraie faim de la fausse. L’envie de manger un aliment plutôt qu’un autre n’est pas la vraie faim ». Quelques trucs : manger lentement et jamais devant la tv ou l’ordinateur ou en lisant; faire des pauses et se demander si on a encore faim; déguster les aliments afin de prendre conscience des sensations qu’il procurent (plus il y a de plaisir par bouchée, moins on a besoin de bouchées).

•Se permettre à l’occasion du gâteau ou des frites. « Se priver totalement d’un aliment qu’on aime ne fait souvent qu’exacerber notre désir, affirme Fannie Dagenais. Résultat??? On craque, et on en mange beaucoup trop ».

•Prendre trois repas par jour et des collations si nécessaire. Escamoter un repas entraîne des fringales qui nous poussent vers des aliments trop gras et trop sucrés. Pour bien nous soutenir un repas doit contenir au moins 15g de protéines. Ensuite, si on a un petit creux, on collationne sainement pour éviter de trop manger au prochain repas. Au travail ou ailleurs, on apporte une collation afin d’avoir quelque chose de sain à se mettre sous la dent.

•Viser les bonnes portions. Plus l’assiette est remplie, plus on mange. À savoir : les légumes devraient compter pour les deux tiers de notre assiette et le derniers tiers devrait comprendre une source de protéines et un féculent à grain entier. Une portion de viande, volaille ou poisson équivaut è environ la grosseur d’un jeu de cartes. À noter qu’il n’est pas nécessaire de vider notre assiette.

J’abuse des alléges

On a parfois tendence à y aller gaiement avec les aliments dis « alléges » parce qu’ils sont moins caloriques que leur version originale. En réalité, la différence st souvent minime, et on en mange davantage parce qu’ils sont moins satisfaisants au goût et moins rassasiants que la version régulière.

Des solutions
•Lire attentivement les informations nutritionnelles des aliments allégés et de leur version originale, et comparer

•Consommer de plus petites portions des vrais aliments



Je mange plus que je ne pense
« Je ne comprends par pourquoi j’engraisse. Je ne mange pas tellement » Ça nous semble familier? Si on fait le compte, on mange parfois davantage qu’on ne le croit. On goûte et on gratte le fond es bols quand on cuisine, on finit l’assiette des enfants, in reprend deux ou trois bouchées des restes du souper quand on débarrasse la table, on grignote devant la tv, etc… toutes ces calories s’accumulent et se transforment en graisse.

Une solution
•Pour prendre conscience de ce qu’on mange, tenir un journal alimentaire, On y note tous les aliments qu’on consomme. Cela permet d’identifier nos points faibles et les aspects à améliorer.

Je ne bouge pas suffisamment
Pour qu’il y ait perte de poids, il faut brûler plus de calories qu’on n’en ingère. « La seule façon de stimuler notre dépense énergétique dst d’accroître l’activité physique » rappelle Linda Drolet, kinésiologue de l’université Laval. Brigitte, 42 ans, n’a perdu que 0.5kg même si elle a amélioré son alimentation et s’entraîne deux fois par semaine depuis 1 mois. Que se passe-t-il? Il se peux qu’elle ne soit pas suffisamment active puisque, pour perdre du poids on devrait s’adonner tous les jours à aux moins 30 minutes d’activité physique modérée (marche rapide, ski de fond sur terrain plat, ski alpin, danse, pelletage, natation, etc…). Selon l’activité, ces 30 minutes peuvent être factionnées : par exemple, trois fois 10 minutes. Pour y arrive, on se fixe des petits objectifs et on prévoit une progression.

Pour une perte de poids optimale, les experts suggèrent de pratiquer au moins cinq fois par semaine une activité physique d’intensité modérée en séances de 60-90 minutes ou d,intensité élevée (ski de fond énergique, danse aérobique avec impacts, badminton, jogging, tennis en simple, squash, saut à la corde) en séance de 30-45 minutes. Mais soyons réaliste : il est difficile d’arriver à autant d’heures d’entraînement , et cette perspective peux nous décourager, surtout si on est sédentaire. La bonne nouvelle, c’est que la moindre augmentation de notre activité physique compte. Un exemple : avant de se procurer un chien, Sylvie 44 ans, ne faisait aucune activité physique. En promenant Fido matin et soir à raison de 30 minutes chaque fois et en améliorant son alimentation, elle a perdu 30 livres en deux ans

Des solutions
•Intégrer graduellement de nouvelles habitudes au quotidien. On pourra ensuite entreprendre un programme d’entraînement en choisissant des activités qui nous plaisent et en augmentant petit à petit la fréquence.

•S’encourager en se disant que la pratique régulière d’activités physique réduit le risque de maladies cardiovasculaires, d’hypertension, de diabète, de cancer, de dépression et d’autres maladies, même si on perd peu de poids.


Je sabote mes efforts en compensant
Si on augmente notre apport alimentaire sou prétexte qu’on est plus active physiquement, on annule les effets de cette nouvelle habitude. Même chose si on commence à s’entraîner et qu’on adopte des comportements plus sédentaires en guise de compensation…

Des solutions
•Trouver autre chose que des aliments pour se récoempenser : on s’offre un cd, un beau vêtement ou un massage, on se fait couler un moussant, on demande à notre conjoint de nous inviter au cinéma, etc…

•Compter toutes les occasions où on a été active en dehors de nos séances d’entraînement pour s’assurer qu’on bouge autant qu’avant au quotidien.

Mon cerveau résiste
On perd quelques kilos et on est au 7e ciel. Pas notre cerveau ; il préférait notre ancien poids. Arrive un moment où il en a assez. Il envoie des signaux très forts à notre organisme afin d’abaisser notre métabolisme, d’augmenter notre désir de manger et de diminuer notre motivation à bouger. « Parce qu’il craint la famine, le cerveau défend le poids qu’on avait avant de maigrir, généralement le plus haut qu’on ait atteint » indique le dr. Denis Richard. On a de plus en plus de difficulté à résister à la tentation. On succombe parfois… ou souvent. On mange davantage, peut-être sans s’en rendre compte.

Une solution
•Ce facteur est difficile à combattre. En sachant que ça risque de nous arriver qu’ils ‘agit souvent d’une étape normale de la perte de poids, on peut porter une attention particulière à tous ce qui favorise notre motivation


Je suis stressée
« J’ai amélioré plusieurs aspects de mon alimentation témoigne francine. Pourtant j’ai pris 10 livres. Je crois que je suis trop stressée et surtout je me sens jugée parce que je ne performe pas ». Elle touche là un bon point, car, si le stress peux occuper l’appétit de certaines personnes il a l’effet contraire chez d’autres. « Le stress peux entraîner une suralimentation compensatoire qui se traduit par l’ingestion d’aliments réconfortants » explique dr. Richard. Francine reconnaît qu’elle se « venge par la bouffe » lorsqu’elle est déçue de ses performances, ou qu’elle entend des commentaires désobligeants.

Le manque de sommeil est un autre facteur aggravant « les petits dormeurs font davantage d’embonpoint que ceux qui dorment beaucoup » constat Angelo Tremblay, chercheur. Il a également découvert que le travail mental creuse l’appétit. Des étudiants à qui il a demandé de synthétiser un document ont mangée davantage après cette tâche que ceux qui n’avaient pas effectué l’exercice. Un constat décourageant pour celle dontl ‘emploi repose sur leurs capacités intellectuelles.

Des solutions
•Adopter des stratégies anti-stress

•S’efforcer de préserver nos heures de sommeil

•Prévoir le coup si une période de stress intense s’annonce ; faire le plein de bonnes collations et penser à l’avance à d’autre moyens que la nourriture pour évacuer les tensions.

Je vieillis
Les études scientifiques confirment qu’on a tendance à devenir plus enrobée en vieillissant, car notre métabolisme ralenti. Il ne s’agit toutefois pas d’un fatalité puisque les études disent également que le ralentissement du métabolisme, le gain de poids et la perte de tissu musculaire liés à l’âge sont en fait attribuables à la diminution de l’activité physique. « L’activité physique est l’un des meilleurs stimulants du métabolisme affirme Angelo Tremblay Plus on a de tissus musculaire (et, donc, des cellules à entretenir), plus on brûle de calories. C’est comme une grande maison : il faut plus d’énergie pour la chauffer qu’une petite ». Il est vrai par contre que la ménopause entraîne un changement dans la distribution des surplus de graisse, qui ont alors tendance à se loger à l’abdomen. Or, le gras abdominal st associé à une augmentation du risque de diabète et de maladies cardiovasculaires.

Une solution
•Bouger On s’y met graduellement si on est sédentaire et on veille à ne pas trop ralentir si on est déjà active.


L’embonpoint es héréditaire dans ma famille
Jusqu’ici les scientifiques ont trouvé plus de 200 gênes associés à l’obésité. Prenons la leptine, une hormone sécrétée par les cellules adipeuses qui informe le cerveau sur ls réserves de graisse. Plus celles-ci sont importantes, plus on produit de leptine. Le cerveau envoie alors un signal diminuant nos besoins en nourriture. Or, certaines personnes on un gène résistant à l’action de la leptine. Un autre gène diminue la capacité d’utiliser nos réserves de graisse. Un autre encore agit sur l’appétit : si on l’a, on a plus faim que les autre et on doit lutter plus fort contre l’envie de manger. Si on n’a pas gagné à la loto génétique, maigrir est donc plus difficile. De plus, la morphologie de notre corps résulte elle aussi de notre bagage héréditaire. On ne peux pas toutes être filiformes. Angelo Tremblay a suivi des personnes ayant subi une important perte de poids en modifiant leur alimentation et en faisant de l’exercice. Malgré tous leurs efforts, certaines avaient toujours un IMC de plus de 30. « selon les normes de santé publique, elle étaient obèses. Notre le chercheur, mais à moins de lourds sacrifices, il leur était impossible de maigrir davantage. Force est de constater qu’elles avaient atteint leur propre poids santé, qui ne correspondait pas aux standards établis »

Une solution
•Si, malgré l’exercice physique et des habitues alimentaire impeccables, on n’arrive pas à perdure du poids, il ne reste plus qu’a apprendre à nous accepter et à nous aimer comme on est. Ce sera plus profitable que de se rendre malheureuse à tenter de changer ce qui ne peux l’être.

J’ai des objectifs irréalistes
On est déçue de nos résultats? Nos attentes son peut-être trop élevés. Selon Fannie Dagenais une perte d’environ 5% à 10% du poids initial est un objectif réaliste. On ne devrait pas chercher à perdre d’avantage que 0.5kg par semaine. « On a tendance à mettre l’accent sur un chiffre : on veux perdre tant de kilos en tant de mois, remarque-t-elle. Pour y arriver, on s’impose des privations sévère et on court le risque de compromettre notre santé, de déstabiliser notre métabolisme et d’induire une gain de poids à long terme ». On risque aussi de se décourager.

Une solution
•Se donne simplement comme objectif d’assainir notre mode de vie Il sera plus facile d’obtenir de petits succès qui nous motiveront à continuer. On évite les résultions draconiennes comme : « Je ne mangerai plus jamais de chocolat ». Elles sont trop difficiles à tenir. On dit plutôt « Je mangerai moins de chocolat » ou « je mangerai que du chocolat noir, à l’occasion seulement ».


Source : magazine coup de pouce (mars 2007)

C'est super interressant Merci beaucoup