L'autre miracle de la vie..

Les mamans: l'autre miracle de la vie

Dans le tiroir d'un homme!
Louis-Simon Ferland

Depuis des années, je croyais connaître ma petite Blondinette sous toutes ses coutures. Au moment où je pensais tout savoir de la conjointe, l’amante, la fifille et la femme d’affaires, la vie a fait d’elle une MAMAN.

Et comme ce rôle lui va à ravir, je suis perplexe. Mais comment diable a-t-elle bien pu apprendre à être maman? Elle n'a pas pu à se cacher dans un cocon comme la chenille. Elle n’a pas subi d’électrochocs ni d’hypnose. Bon, elle a bien lu quelques livres et questionné le voisinage, mais quand même! Au bout du compte, elle est devenue une autre personne.

On parle souvent du miracle de la vie en pensant à l’arrivée d’un bébé, mais que dire de cet autre miracle qui crée les mamans! Le procédé physique est connu, mais psychologiquement, comment devient-on une vraie maman? Je pense parfois qu'elles ont dû ingurgiter un philtre secret, qui leurs permet du jour au lendemain de devenir plus patientes, douces, attentionnées et mélodieuses.

Oui, mélodieuses! En 10 ans de vie commune, je n'avais jamais entendu Blondinette chanter vraiment. Maintenant, le soir, il arrive que je passe dans le couloir et que j'entende flotter une voix douce comme de la soie qui berce mon bébé. J'en profite moi aussi. Je me mets dans la peau de mon fils, qui s'endort paisiblement, les pensées libres et qui se laisse guider vers le sommeil par une onde si délicate. Je m'imagine à quel point ce souvenir, même inconscient, le suivra toute sa vie. Je l'envie. Il n’y a rien de plus apaisant qu’une maman qui chante. La caresse d'une ritournelle fredonnée doucement dans le noir, le murmure des paroles et la vibration des mots qui se fondent dans la mélodie… Et surtout la sensation d’avoir une maman juste pour soi.

Mais qu'est-ce qui fait d'une maman, une maman? Je me pose la question surtout depuis que je suis moi-même devenu papa. Nous avons beau avoir franchi toute les barrières sexistes des autres générations et assumer le rôle de parent le plus équitablement possible, il reste qu’un père et une mère, c’est très différent.

Vous avez d’abord la chance de posséder ce fameux sentiment maternel. Une mystérieuse force cosmique qui vous permet en neuf mois d'assimiler un nouveau logiciel, une nouvelle formule magique: celle d'être maman. Du coup, vous comprenez, sans avoir étudié, des millions de données sur votre enfant. Vous devenez celle qui sait faire disparaître les bobos, celle qui comprend les peines, celle qui sent le danger avant qu’il ne survienne, celle qui choisit le plus beau linge, celle qui rassure et apaise les craintes, peu importe la situation, de la première nuit dans la vie à la dernière journée d'école. Vous devenez un nid de lumière. Un ange vivant.

Vous profitez aussi de cette patience à toute épreuve. Remarquez, ça se retourne quelques fois contre vous. On défie toujours plus les mamans, parce qu’on sait que la corde est longue. Pour un enfant, vous êtes la première expérience de négociation. Sans le vouloir, les mères nous apprennent qu'on peut toujours arriver à ses fins en s'y prenant comme il faut. Comme avec un compliment bien placé…

Si les cultures sont différentes, les mamans, elles, sont universelles. Le cœur d'une mère Brésilienne fonctionne comme celui d'une maman au Gabon. Et c’est parfois rassurant de savoir que tout les gens, les bons comme les méchants, ont une maman.

Les enfants ne restent pas toujours des enfants. Mais les mamans le sont pour la vie. Elles voient grandir leurs petits, les voient s’envoler du nid, elles deviennent même grands-mamans un jour. Mais le feu qui s’est allumé en elles ne s’éteint jamais. Avec le temps, le cœur d’une maman peut battre moins fort, s’émouvoir pour rien, se briser même, mais il ne meure jamais.

J’adore être un papa. Mais je vous envie, vous, les mamans. Vous avez ce privilège de pouvoir porter en vous un petit morceau de vie. Et même après la naissance, pendant de longs mois (et souvent pour toujours), vous êtes la personne la plus importante au monde.

Un jour, vous avez donné la vie. Et depuis ce temps, vous ne cessez de l’embellir.
Merci.

En écrivant ce texte, une vieille blague m'est revenue en tête.

Une petite fille de quatre ans se promène dehors avec sa mère. La fillette aperçoit un sifflet par terre, le ramasse et s'apprête à le mettre dans sa bouche. La mère l'arrête tout de suite. La fillette demande alors pourquoi c'est interdit; la maman lui explique: «C'est un objet trouvé par terre, on ne sait pas d'où il vient, il est sale et rempli de bactéries.»

Devant tant de précision, la jeune fille abdique et demande ensuite comment sa mère sait tout ça.

- Toutes les mères savent ça, répond la mère avec le sourire. C'est dans le Test des Mamans! Si on ne sait pas tout, on ne peut pas être une maman.
Après un instant de réflexion, le visage de la fillette s'éclaire.

- Oh! J'ai compris! Si on ne réussit pas le Test des Mamans, on est un papa, c'est ça?

Tout simplement : wow

:larme: ahhh, c'est vraiment très beau, l'homme qui a écrit ça a une très belle sensibilité.
val

Aaaah j'en ai eu les larmes aux yeux tout le long !!

Ça me fait un homme qui parle de ses enfants et de sa blonde avec autant d'amour.

Merci Marie et Mathys !!! XxxxxxxxxxX

Vraiment tres tres touchant!
Ca prouve que ces moments si merveilleux touchent aussi des hommes!!! :larme:

wowww!!

WOW !! moi aussi j'ai versé quelques larmes .... Très beau texte

touchant wow et encore wow.

que dire d autre que wow...
c est un bel hommage pour nous les mamans .


xxx boubou xxx

C'est un bel hommage à ta femme, la mère de votre fils. Pour écrire ça, tu dois être toi aussi un bon papa qui a un grand sens de l'observation, une qualité essentiel à être un bon parent.
J'espère que ta conjointe à eu la chance de te lire...