Jean-Nicolas Verreault

par **Chantalou** Mar 25 Juil 2006 - 8:22

«... Ma force, c'est ma famille»
Agnès Gaudet
Le Journal de Montréal

Jean-Nicolas Verreault partage son temps entre la télé, le sport et sa petite famille, qui l'attend dans leur maison de la Montérégie. Mais pour continuer à vivre sa passion, le cinéma, il songe à exporter son talent.

Que penses-tu de tes nouvelles fonctions d'animateur à l'émission Des kiwis et des hommes, tous les jours à Radio-Canada?
J'ai beaucoup de plaisir. L'angoisse est tombée parce que j'ai du fun. Sinon, j'aurais passé un été très difficile.

Je suis habitué aux rushs de 35 jours sur les plateaux de tournage. Pour Des kiwis et des hommes, c'est du travail de longue haleine, pas évident. Mais j'y trouve mon compte pendant l'heure et demie où je coanime. Il y a vraiment toujours quelque chose qui me fait triper: ou bien j'apprends, ou bien on rit. Je sors de là content.

Avais-tu des doutes quant à ta participation à cette émission quotidienne?
Au début, j'avais peur de ne pas avoir de plaisir. Je ne savais pas si j'aurais envie d'interviewer les gens régulièrement, si j'aurais envie de parler de bouffe tous les jours. Eh bien oui!

Et puis, je ne suis pas aux Kiwis pour performer. Ce rôle d'animateur est passager. À la fin de l'été, ce sera fini. Mon orgueil n'est pas là. Je ne veux pas devenir animateur, mes espoirs ne sont pas fondés sur cet aspect du métier. Mon ego ne passe pas par l'animation. Ça enlève une grande partie de la pression et ça facilite la tâche.

Comment vis-tu ton nouvel horaire et les déplacements que tu dois faire entre Montréal et ton domicile de Saint-Hilaire tous les matins?
Je pars à 5h30 le matin, même si je pourrais partir à 6h. J'aime arriver tôt. J'aime rouler. C'est tranquille. Ces quarante minutes de route me permettent de penser à l'émission, de me préparer.

Mais on songe à déménager pour se rapprocher du travail. Il y a un quinze minutes de trop. À partir de Saint-Bruno, c'est long.

Qu'est-ce que le fait de devenir père a changé dans ta vie?
J'ai relativisé bien des affaires. J'ai enlevé de l'importance à certaines choses. Pour moi, le métier n'est plus la fin du monde, même si j'en suis encore passionné. Ce qui fait que je suis moins déçu.

Aujourd'hui, ma force, c'est ma famille. Ça compte beaucoup. Tout le reste passe en deuxième. Cela ne m'empêche pas d'être ambitieux, mais quand je reviens à la maison et que ma petite m'attend (elle se nomme Mia-T - t comme Thérèse, la mère de Jean-Nicolas - et elle a près de deux ans), ça n'a pas de prix. Je décroche complètement.

Tu t'es défendu en pleine émission contre les rumeurs à ton sujet, pourquoi?
Des amis du milieu m'ont avisé que des gens répandaient des ragots à mon sujet. Ils disaient que j'avais des problèmes de consommation. J'ai donc réglé mes comptes à la télé, devant tout le monde.

C'est bien plate, tout ça. C'est une immense perte de temps et ça vient entacher la réputation des gens. J'aurais pu ne rien dire, mais je n'ai rien à cacher. C'est pas parce que j'aime faire la fête une fois aux deux mois que j'ai des problèmes. Et puis, je suis à la télé tous les matins, je dois pas être si pire.

Qu'as-tu appris de la disparition de la série policière Jack Carter, qui, même si elle était très appréciée, n'est pas revenue en ondes pour une deuxième année?
Jack Carter est mort et le film qui devait se faire aussi. Ça n'existe plus. J'ai mis une croix là-dessus. J'ai été en attente durant un an et demi. Mon nom circulait sur la table d'autres projets que j'ai dû refuser. Cette longue attente m'a mis des bâtons dans les roues.

En même temps, j'ai appris une bonne leçon pour le futur. La prochaine fois, je prendrai les devants et je dirai: OK, moi je ne reviens plus!

Quel rôle aimerais-tu jouer un jour?
Maintenant que j'ai joué les amoureux (Le Survenant), j'aimerais jouer le rôle d'un gars pas très propre, un salaud intelligent, un manipulateur, quelqu'un de loin de moi.

Pour te garder en forme, que fais-tu?
Je m'entraîne quatre fois par semaine. Je fais de la musculation et du cardio au gym. Je joue aussi au golf. J'ai un handicap autour de 16 à 17... quand je suis bon.

En tant qu'acteur, comment vis-tu la crise du cinéma québécois qui limite les tournages, faute de financement?
C'est dérangeant et un peu difficile, mais ça nous amène à nous botter le derrière. Je vais perfectionner mon anglais cet automne et me montrer disponible au Canada anglais, où j'ai déjà refusé des rôles. Plusieurs réalisateurs songent aussi, comme moi, à aller tourner en anglais.

J'aime jouer au cinéma et je veux du boulot, mais il y en a très peu au Québec. À part Roy Dupuis, Michel Côté et Patrick Huard, qui réussissent à jouer chaque année, le boulot est rare pour tous les acteurs.

Je n'ai pas le choix. Je suis passionné de cinéma et si je me limite au Québec, je ne tournerai qu'un film ou deux tous les trois ans, alors que j'en ferais volontiers deux par année.

Tu es porte-parole de la Coupe Rogers de tennis et tu as fait de la compétition pendant sept ans. Es-tu compétitif?
Oui, très compétitif. Je n'aime pas perdre et je ne perds pas souvent. Mais avec le temps, j'ai appris à dédramatiser.

Avant, je me fâchais. Mon premier match à vie, à mes premiers balbutiements, dans un tournoi de paroisse, en double avec mon ami d'enfance, j'avais pleuré sur le terrain de tennis.

Pourquoi n'as-tu pas continué à jouer au tennis?
J'ai commencé trop tard, j'avais douze ans. J'avais peut-être le talent pour gagner au classement provincial, mais le bassin de talent est énorme et, pour percer, il faut que tu sois différent, élu. J'étais meilleur au baseball.

On pourra voir Jean-Nicolas Verreault dans la série Sophie Paquin à Radio-Canada cet automne.

Le comédien est aussi porte-parole de la Coupe Rogers, un tournoi de tennis qui se tiendra du 12 au 20 août au Stade Uniprix du parc Jarry.

http://www.canoe.com/artsetculture/entrevues/general/archives/2006/07/20060710-073053.html

par **Sunshine26** Mar 25 Juil 2006 - 8:24

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