Plan de transport de Montréal
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Plan de transport de Montréal
Montréal, Canada — La Ville de Montréal a rendu public, le 17 mai dernier, son plan de transport. Jugé révolutionnaire pour les uns, trop coûteux ou montréalocentriste par les autres, ce plan a fait l’objet de vives réactions et suscité de nombreux débats. L'analyse de Greenpeace.
Conçu avec la ferme intention d’améliorer la qualité de vie, de lutter contre les émissions de gaz à effet de serre et contre la pollution atmosphérique, ce plan ambitieux et cohérent témoigne, selon nous, d’une grande vision. Celle-ci est claire: le transport en commun, la sécurité et la qualité de vie priment sur l’utilisation de l’automobile en solitaire.
Échelonné sur 20 ans, le plan de transportde la Ville de Montréal prévoit dans sa première décennie la mise en œuvre, au coût de 5 milliards de dollars, de 21 chantiers jugés «interdépendants», selon les mots utilisés par le maire Gérald Tremblay, qui prévoit que «l’automobile aura encoresa place à Montréal, mais plus toute la place».
Ainsi donc, Montréal construira un réseau de tramway entre le centre-ville, le Vieux-Port, l’UQAM et le CHUM, prolongera le métro à la station Honoré-Beaugrand, construira un train de banlieue vers l’est ainsi qu’un lien ferroviaire entre le centre-ville et l’aéroport, et développera un réseau de 800 km de pistes cyclables. Des quartiers verts seront aménagés, des sentiers pédestres également, et les automobilistes seront incités au covoiturage, à utiliser le transporten commun ou à troquer la voiture pour le vélo.
Ce qui a frappé l’imaginaire de tous, ce sont les moyens que la Ville de Montréal s’est donnés pour financer un plan qui coûtera 8,1 milliards $ sur 20 ans. Elle imposera notamment une taxe sur le stationnement, une augmentation éventuelle de la taxe sur l’essence de 10 sous du litre et une hausse du coût des droits d'immatriculation.
Mais c’est la possibilité d’installer des péages à l’entrée de l’île de Montréal qui a le plus fait réagir. Avec un passage qui pourrait coûter entre 1 et 3$, des bornes électroniques aux abords de chacun des ponts et une technologie qui permet de taxer uniquement aux heures ouvrables ou de pointe, la Ville prévoit financer son plan à hauteur de 300 M$ par an.
Les principales critiques ont porté bien entendu sur le financement du plan. Le maire de Laval, Gilles Vaillancourt, s’est empressé de critiquer Montréal qui, parce qu’elle fera payer ses tramways aux citoyens qui n’habitent pas chez elle, selon lui, «se prend pour le nombril du monde». Les maires de banlieues l’ont suivi dans cette veine. Des associations d’automobilistes ont pressé le pas, les porte-parole de l’industrie pétrolière également...
Quoi qu’il en soit, le retour du péage s’impose comme une mesure incontournable à condition d’être mise en œuvre de façon raisonnable. D’autre part, il serait sage d’envisager un partage des revenus équitable entre les rives nord et sud afin d’éviter un débat stérile entre Montréal et les banlieues.
Il ne faudrait jamais perdre de vue que les automobilistes de Montréal et de sa grande région sont responsables de 40% des émissions de gaz à effet de serre au Québec. Il y a donc urgence d’agir sur le climat. Montréalais et banlieusards–qui seront de toute façon consultés–, devraient appuyer ce plan, comme l’ont témoigné les sondages favorables dans les jours qui ont suivi cette annonce. En effet, si nous sommes sérieux quant à notre désir de lutter contre le réchauffement de la planète, nous n’avons guèrele choix d’augmenter la place des transports actifs et de réduirenotre dépendance à l’utilisation de l’automobile.
Ces investissements proposés par Montréal sont nécessaires, emballants, concrets et chiffrés. Si on peut déplorer l’absence d’objectifs spécifiques de réduction de la circulation automobile, ce plan entraînera de nombreux effets positifs sur la qualité de vie, l’environnement et le développement de Montréal.
Enfin, de grandes villes européennes et américaines ont déjà introduit le péage comme mesure de financement des infrastructures de transport public. Il importe collectivement de trouver de nouvelles sources de financement pour améliorer l’offre de transport en commun, mettre en œuvrede grands principes de fiscalité verte et offrir une alternative à des dizaines de milliers d’automobilistes.
Greenpeace lève donc son chapeau à l’ensemble de l’administration montréalaise pour ce plan ambitieux. Il faudra cependant qu’elle passe rapidement de la parole aux actes. La consultation publique que la Ville entend mener jouera à cet égard un rôle important. Je compte bien y être. Et vous?
— Steven Guilbeault ( greenpeace.ca)
Conçu avec la ferme intention d’améliorer la qualité de vie, de lutter contre les émissions de gaz à effet de serre et contre la pollution atmosphérique, ce plan ambitieux et cohérent témoigne, selon nous, d’une grande vision. Celle-ci est claire: le transport en commun, la sécurité et la qualité de vie priment sur l’utilisation de l’automobile en solitaire.
Échelonné sur 20 ans, le plan de transportde la Ville de Montréal prévoit dans sa première décennie la mise en œuvre, au coût de 5 milliards de dollars, de 21 chantiers jugés «interdépendants», selon les mots utilisés par le maire Gérald Tremblay, qui prévoit que «l’automobile aura encoresa place à Montréal, mais plus toute la place».
Ainsi donc, Montréal construira un réseau de tramway entre le centre-ville, le Vieux-Port, l’UQAM et le CHUM, prolongera le métro à la station Honoré-Beaugrand, construira un train de banlieue vers l’est ainsi qu’un lien ferroviaire entre le centre-ville et l’aéroport, et développera un réseau de 800 km de pistes cyclables. Des quartiers verts seront aménagés, des sentiers pédestres également, et les automobilistes seront incités au covoiturage, à utiliser le transporten commun ou à troquer la voiture pour le vélo.
Ce qui a frappé l’imaginaire de tous, ce sont les moyens que la Ville de Montréal s’est donnés pour financer un plan qui coûtera 8,1 milliards $ sur 20 ans. Elle imposera notamment une taxe sur le stationnement, une augmentation éventuelle de la taxe sur l’essence de 10 sous du litre et une hausse du coût des droits d'immatriculation.
Mais c’est la possibilité d’installer des péages à l’entrée de l’île de Montréal qui a le plus fait réagir. Avec un passage qui pourrait coûter entre 1 et 3$, des bornes électroniques aux abords de chacun des ponts et une technologie qui permet de taxer uniquement aux heures ouvrables ou de pointe, la Ville prévoit financer son plan à hauteur de 300 M$ par an.
Les principales critiques ont porté bien entendu sur le financement du plan. Le maire de Laval, Gilles Vaillancourt, s’est empressé de critiquer Montréal qui, parce qu’elle fera payer ses tramways aux citoyens qui n’habitent pas chez elle, selon lui, «se prend pour le nombril du monde». Les maires de banlieues l’ont suivi dans cette veine. Des associations d’automobilistes ont pressé le pas, les porte-parole de l’industrie pétrolière également...
Quoi qu’il en soit, le retour du péage s’impose comme une mesure incontournable à condition d’être mise en œuvre de façon raisonnable. D’autre part, il serait sage d’envisager un partage des revenus équitable entre les rives nord et sud afin d’éviter un débat stérile entre Montréal et les banlieues.
Il ne faudrait jamais perdre de vue que les automobilistes de Montréal et de sa grande région sont responsables de 40% des émissions de gaz à effet de serre au Québec. Il y a donc urgence d’agir sur le climat. Montréalais et banlieusards–qui seront de toute façon consultés–, devraient appuyer ce plan, comme l’ont témoigné les sondages favorables dans les jours qui ont suivi cette annonce. En effet, si nous sommes sérieux quant à notre désir de lutter contre le réchauffement de la planète, nous n’avons guèrele choix d’augmenter la place des transports actifs et de réduirenotre dépendance à l’utilisation de l’automobile.
Ces investissements proposés par Montréal sont nécessaires, emballants, concrets et chiffrés. Si on peut déplorer l’absence d’objectifs spécifiques de réduction de la circulation automobile, ce plan entraînera de nombreux effets positifs sur la qualité de vie, l’environnement et le développement de Montréal.
Enfin, de grandes villes européennes et américaines ont déjà introduit le péage comme mesure de financement des infrastructures de transport public. Il importe collectivement de trouver de nouvelles sources de financement pour améliorer l’offre de transport en commun, mettre en œuvrede grands principes de fiscalité verte et offrir une alternative à des dizaines de milliers d’automobilistes.
Greenpeace lève donc son chapeau à l’ensemble de l’administration montréalaise pour ce plan ambitieux. Il faudra cependant qu’elle passe rapidement de la parole aux actes. La consultation publique que la Ville entend mener jouera à cet égard un rôle important. Je compte bien y être. Et vous?
— Steven Guilbeault ( greenpeace.ca)
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