Dépression post-partum

Et oui, je crois bien qu'elle vient de me frapper, et solide à part ça.

Si vous saviez comme je me sens ... poche. Si vous saviez toutes les idées qui me passent par la tête.

Si vous saviez comment je m'en veux de ne pas aimer mon enfant. De l'écrire, de concrétiser ça me fait endore plus mal.

J'aimerais l'aimer. Mais je ne suis pas capable. Je fais juste . Et me chicaner. Et penser que mes enfants m'énervent. Quand Édouard pleure, je veux juste aller me cacher. Je ne suis plus capable. Il est ploguer quasiment 16 hfeures pas jour. Il ne s'endort qu'en têtant. Et il dort pratiquement que sur moi.

C'est sûr que je vais en parler au docteur que je vais voir pour mon rendez-vous post-partum. Mais j'en viens à un constat d'échec. Ben non, vous allez me dire, c'est les hormones... Mais maudit que je me sens laide et sale. J'ai tellement honte de moi, du monstre que je suis devenue.

Mais de m'avoir lu. De vous avoir écrit m'a aidé.

J'ai vécu ça aussi il y a 6-8 mois...

Je ne suis pas psy, je te parle de MON expérience...

J'en ai versé des larmes en me demandant si j'allais l'aimer cette petite boule de colère qui ne vivait pas sans mes bras.
La seule chose que je peux te dire, c'est accroche-toi à de toutes petites choses... Des petites gâteries que ton chum te rapporte (c'est bien beau l'allaitement, mais tu dois survivre...) Demande-les, tu seras certaine qu'il y pensera.

Moi je m'accrochais à mon samedi soir, deux épisodes back-à-back de Dre Grey avec une bière 0.5% et une montagne de chocolat. Je me couchais avec Arielle accrochée au sein (pour ne pas l'entendre hurler) et je passais 2 heures de bonheur tranquil.
Laisse le temps courant passer sous tes pieds.

Un jour, tu vas te réveiller et tu vas l'aimer ton bébé. J'ai un peu honte de te le dire, mais ça été très long pour moi... Mais je l'aime très très fort.

Parole déformées de l'humoriste française-mais-que-c'est-pas-Anne-Roumanof-donc-l'autre:

«Je ne comprend pas les mères. Comment pouvons nous DÉSIRER être tétér pendant des heures plusieurs fois par jour, venir le téton au SANG et s'émerveiller du même coup de nourrir un petit être.

Je ne comprend pas non plus ce qu'il y a d'attrayant à la maternité. Quel être humain normalement constitué peut supporter qu'un autre lui pisse dessus, lui jette son 4 heure sur le bras-la jambe-et le chandail du même coup. Qui peut tolérer l'odeur de merde continuelle sur une autre personne.

ET SURTOUT !!!! Qui peut supporter, le manque de sommeil, le réveil en pleine nuit des mois de temps sans jamais craquer...»

C'était pas bien philosophique et attendri comme discours, mais je me suis vraiment marrer en attendant tout ça. J'y pense, et puis, elle a raison. Un bibou, ça met à l'épreuve... Moi, j'aimais surtout sa finale où elle mettait n'importe qui de le faire sans péter les câbles un jour.

Tinker, sois fatiguée, c'est pas grâve... XxxxxxxxxxxxX en attendant, j'te fais un câlin.

Je te comprends ma belle, moi j'ai vécu la même chose, mais à l'inverse....moi c'étais Sandrine avec qui j'avais de la difficulté, je me sentais tellement loin d'elle et je me trouvais tellement poche, mais ca se replace et t'inquiéte, ça va venir pour toi aussi!!! On s'en reparle vendredi si tu veux...je crois qu'elle va nous faire du bien cette petite sortie!!!

Je ne l'ai pas vécu mais je voulais juste te dire que je pense à toi fort fort fort.

Je te fais un gros calin virtuel

ahnnn chère Marie.... je suis pas passé par là ... mais je t'envoie plein d'énergie positive !!

donne toi une chance ca fait a peine plus d'un mois....

quétaine mais ma mère me disait toujours (elle en a eu 3 enfants)

"les 3 premiers mois sont les plus difficiles"


ET

sans farce si tu as besoin de faire garder Emile quelques heures 1 samedi ou dimanche je suis volontaire pour le faire jouer avec Phoenix.....

Ha je comprends ta détresse Marie... j'ai aussi vécue ça mais avec Mélie-Rose. J'en ai braillée une shotte parce que je me disais que j'avais pas d'allure de pas être attachée à elle plus que ça : ( Ça m'a tellement rendue malheureuse et par moment j'ai eu des idées très noires (suicide). Heureusement j'ai finis par voir la lumière au bout du tunnel. Pendant que j'étais enceinte de Anna-Eve ça m'a traversée l'esprit que la même situation pouvait se reproduire et vraiment j'ai angoissée avec ça. A date pour moi tout est ok. Juste que je me sens poche de pas pouvoir donner plus de temps à ma plus vieille... je vois bien qu'elle aimerait m'avoir un peu plus pour elle mais bon pour le moment c'est pas possible, je suis trop prise avec Anna-Eve. Je lui donne le max de temps que je peux.

Viens nous jaser quand tu en ressens le besoin Marie. On va faire notre possible pour te réconforter...en espérant que ça mette un baume sur ton coeur

Lâche pas...Je ne suis pas la meileure pour donner des conseile, mais je suis toujours là pou écouter. Des fois, ça fait tout autant de bien! Et tu sais quoi, je te rends la pareille: tu es très belle! Même avec tous les bouts croches qu'on se trouve!!

Si tu as besoin, je suis là tu sais! Même si c'Est juste pour faire la vaisselle ou laver le plancher, y'a pas de sot métier pour moi!! Surtout si ça peut donner quelques minutes de repos!

Véroxxx

Ma belle Marie, je ne suis jamais passée par là mais je pense à toi très fort. Il faut que tu te laisses un peu de temps, Edouard est encore petit. Moi et Anni on va te remontée de le moral demain. Tu vas voir, ça va nous faire du bien.

Merci les filles! Vos mots me font beaucoup de bien, malgré que ça va mieux ce matin que hier soir.

J'ai l'impression que c'est un sujet quelque peu tabou. Ça m'a pris tout mon petit change(et bien des pleures) avant de trouver les "guts" de vous écrire.

Zumba, Anni et Mel0007, de votre témoignage. De voir que d'autres filles ont fait une dépression ou ont eu un gros moment "down", ça aide à passer au travers, et de voir que vous vous en êtes sorti... un doux baume sur une plaie.

Petitnord et Marie-Lise, de vos offres! C'est très généreux de votre part.

Thinker... tu m'as fait rire avec ton texte! Et réfléchir en même temps. Ça ne serai pas la petite humoriste? Elle est minuscule en grandeur et en grosseur.

Annsam. Je prends ton calin et il me fait tellement de bien!

Anni et Karo, c'est sûrrrrrrrrrrrr que notre souper va me faire du bien!!!

Je ne suis pas passer par là mais ...j'te fait un gros gros

Accroche toi

Marie: Ouiiii, c'est bien elle! Elle bouge de façon étrange et a une voix un peu rauque!!!

Tinker, satisfaite, d'avoir fait sourire XxxxxxxxxX

j'suis désolée, j'pensais vraiment pas que ça serait si long mais au fur et à mesure que j'écrivais, c'était vraiment comme une thérapie pour moi, même aujourd'hui...

~ ça me fait de la peine de te lire... probablement parce-que ça me rappelle la douleur que j'ai moi-même vécue après mon premier accouchement.

j'me sentais détachée de ma filles, je détestais l'entendre brailler, c'est comme si j'essayais de "l'oublier" pis quand elle pleurait, ça me ramenait à la réalité dans laquelle j'me sentais tellement faible, pas une bonne mère, une vaut-rien...

J'ai eu des idées suicidaires aussi mais j'me disais que j'pouvais pas laisser la petite sans mère pis j'aurais jamais osé lui faire de mal (j'ai même pensé "l'amener" avec moi) alors j'me suis dis qu'il fallait que j'endure, même si ça voulait dire être malheureuse pour le reste de mes jours. Ca semble vraiment morbide mais j'me sentais tellement mal qu'il me semblait qu'il était impossible qu'un jour, j'filerais ben.

Mon mari essayait tant bien que mal de me consoler mais la fameuse BOULE que j'avais dans la poitrine, celle qui m'empêchait de manger, qui me donnait mal au coeur, rien pouvait me l'enlever... juste brailler, brailler et brailler, c'est tout ce que je pouvais faire, sans explication.

Les soirées étaient un peu meilleures pour moi, la boule semblait rapetisser pour quelques heures le soir. Mais j'me réveillais en sueur, toujours vers 4 ou 5 heures du matin, pis je tremblais tellement que je réveillais mon mari. Je dormais donc juste quelques heures par nuit, parce-que vu que je filais "mieux" le soir, j'osais pas me coucher parce-que je savais ce qui m'attendait le matin

C'était rendu la première semaine de novembre, un matin, j'étais tellement mal dans ma peau pis j'voulais juste me sauver de moi-même donc j'suis sortie par la porte patio pis j'ai couru sur le deck, en jaquette courte, toute trempée du sueur, pis nu pieds... j'me suis saisie tout d'un coup, peut-être à cause du froid de la neige sous mes pieds pis j'me suis dis, "Crisse, là c'est vrai, t'es folle"...

Par chance, l'infirmière du bureau de santé m'a appellé ce jour là et comme elle m'avait connu à l'université (elle avait gradué un an avant moi), elle avait lu dans ma voix que ça n'allait vraiment pas, malgré mes meilleurs efforts pour la convaincre que je filais le parfait bonheur avec mon nouveau bb que j'avais tant désiré.

Elle a ensuite parlé avec mon mari parce-que moé, j'pleurais à chaudes larmes, pu capable de parler...

J'suis donc allé rencontrer le travailleur social à l'hôpital oû je travaille (vous pouvez vous imaginer la honte que je ressentais, que mes collègues me voient comme ça) et celui-ci m'a dit que mon doc allait sûrement me prescrire des anti-dépresseurs et que je devrais donc cesser d'allaiter!!!!! quoi, han??? c'était la seule mausus de bonne affaire que je faisais en tant que mère pis j'allais être obligée de lâcher... j'voulais mourir, drette là... :larme:

Le lendemain matin, avant mon rendez-vous, j'allaitais ma fille pour la dernière fois, du moins, c'est ce que je pensais, et je pleurais à en perdre le souffle... La BOULE était encore là, me levant le coeur, me donnant le goût de mourir...

Par chance, j'ai un bon doc et il venait juste d'arriver d'un weekend-conférence sur les anti-dépresseurs pendant la grossesse et l'allaitement... (j'en reviens pas encore de ça) ... mon mari a dû expliquer le tout pour moi, j'avais d'la misère à parler tellement je tremblais.

Il m'a prescrit des ZOLOFT, que je prend encore aujourd'hui, presque 12 ans plus tard. Et malgré que ça m'a pris un bon bout de temps avant d'avouer que JE prenais des anti-dépresseurs, aujourd'hui, j'ai fais la paix avec ça.

Je comprend maintenant que la dépression post-partum (DPP) est causée par un débalancement chimique au niveau du cerveau (hormones, etc) et que j'ai besoin de ce médicament, tout comme j'ai besoin de mon synthroid pour ma glande thyroide, voilà tout!

J'pourrais en écrire encore long, et ça me ferais plaisir de jaser avec vous si ça vous en dit (rejoignez-moi en MP) mais j'voudrais pas faire peur à personne

J'veux juste ajouter que j'ai eu très peur pour mes autres grossesses, tellement que mon doc m'a hospitalisée au début de ma 2e grossesse, j'appréhendais tellement que la DPP m'attaque encore que la BOULE que je ressentais maintenant en était plutôt une d'appréhension, "de peur que".

J'me suis remise de tout ça, j'ai essayé à quelques reprises de cesser le zoloft ou de diminuer la dose mais sans succès pour moi ( plusieurs sont capables de lâcher complètement les anti-dépresseurs) alors je le prend avec un grain de sel.

J'me dis qu'au moins, ça m'aura donné une mausus de bonne expérience en tant qu'infirmière à la salle d'accouchement Pis laissez-moi vous dire qu'y en a pas de meilleure pour déceler les symptômes de la dépression post-partum chez mes patientes!!!

Donc, allez chercher de l'aide, que ce soit de votre doc, du CLSC, du bureau de santé, d'un thérapeute, peu importe, mais ne gardez surtout pas tout ça à l'intérieur, c'est ça qui "tue" (excusez l'expression).

un p'tit à côté... don't get me wrong, jamais je ne pourrais "excuser" une mère de blesser ou tuer son enfant mais lorsque j'ai entendu parler de la maman qui avait tué/noyé ses 5 enfants, j'ai compris... qu'elle souffrait profondément, même beaucoup plus que moi, malgré que j'ai cru vivre l'enfer, et qu'elle avait vraiment perdu ses esprits... malgré qu'elle est en prison pour y rester, sa conscience et son coeur de mère seront toujours dans la pire prison qu'on peut imaginer... je remerci mon créateur de m'avoir envoyé de l'aide...

sur ce, prend soins Marie, j'te serre fort dans mes bras et tu es dans mes prières...

Merci scrapnurse pour ton témoignage. Je ne pensais pas qu'on pouvait prendre des anti-dépresseurs aussi longtemps. La façon dont tu en parle, tu semble bien avec cette réalité qui est la tienne. J'ai toujours eu peur de rester accro à ces médicaments et tu viens me dire que c'est pas grave...

Pour la mère qui a tué ses 5 enfants... elle devait être tellement mal... Et aujourd'hui, vivre avec ça, ça doit être horrible.

Je vais mieux ces jours-ci. J'ai été souper avec les filles du coin, et ça m'a fait du bien! Je me gâte, je fais attention à moi...