Une victoire au référendum suivie de 5 ans de perturbation?

(PC) - Les déclarations de Pauline Marois risquent de faire mal lors de la prochaine campagne référendaire, croit Richard Legendre, candidat au leadership du Parti québécois.

«J'ai été étonné de l'entendre dire que la souveraineté serait suivie d'une période de cinq ans de perturbation. Cela risque de nous faire mal. De plus, je n'y crois pas», a déclaré M. Legendre à la suite du débat des candidats à Rimouski.

Curieusement, le débat de mercredi soir a été très civilisé. C'est lors de la conférence de presse qui a suivi l'événement que certains candidats se sont réellement attaqués.

Mme Marois avait soulevé il y a deux semaines que la période référendaire serait suivie d'une certaine perturbation. C'est cette déclaration qui a fait bondir le candidat Legendre mercredi soir.

Selon ce dernier, le Québec jouira d'une marge de manoeuvre de 17 milliards $ à la suite de la souveraineté, ce qui lui donnerait les fonds nécessaires pour faire face à la situation.

«Il y aura une réorganisation, mais le mot perturbation ne réflète pas la réalité», a dit M. Legendre.

Louis Bernard s'en est pris pour sa part à André Boisclair. Selon M. Bernard, la stratégie référendaire de M. Boisclair créera du flottement. «Il y aura du flottement et ce n'est pas souhaitable», a-t-il dit.

La transition vers l'indépendance «doit se faire de façon responsable», a conclu M. Bernard qui dit se placer dans la même ligne de pensée que le chef du Bloc québécois Gilles Duceppe à cet égard.

La période d'instabilité qui risquerait de menacer le Québec et le Canada prendra fin dès que les négociations entre les deux États seront entreprises. «C'est pourquoi le Canada va devoir s'asseoir à la table», croit M. Bernard.

Quant au candidat Jean-Claude Saint-André, député de L'Assomption, il s'en est pris au manifeste sur un Québec lucide publié la semaine dernière par Lucien Bouchard et 11 autres signataires.

M. Saint-André a parlé de Lucien Bouchard et «de son groupe de Francs-maçons».