Le mot "handicapé"

tigrou a écrit:bon.. j'y ai pensé et je reviens mettre mon grain de sel..
je vais "Essayer" de partager la simili-sagesse que je m'efforce d'avoir face à la situation de ma fille...

Ma fille a un trouble. Pas un handicap à proprement parler. Mais si je le vois autrement, son trouble neurologique est "handicapant". Il l'empêche de faire certaines choses.. il rend certains gestes très ardus.. son cerveau n'arrive pas à rendre les consignes à ses membres, l'organisation ne se fait pas, sur toutes les sphères de sa vie... c'est handicapant ça...
c'est handicapant de ne pas savoir faire ceci ou cela.. ou que même après 200 répétitions, on y arrive toujours alors qu'on SAIT qu'on devrait être capable..
c'est handicapant de ne pas toujours réussir à se faire comprendre... on n'a pas toujours ce qu'on demande si les gens ne comprennent pas...
c'est handicapant de ne pas réussir à exprimer ce qu'on veut dire... on n'arrive pas toujours à dire les choses comme il faut et on finit par se fâcher ou abandonner, et parfois même être puni pour avoir piqué une colère alors que.. si on avait pu.. on l'aurait exprimé comme il faut au départ...

Avec le recul.. J'ESPÈRE... oui, que le gouvernement saura reconnaître ma fille comme "handicapée". Pas parce que MOI je vais la qualifier d'handicapé. Mais parce que c'est un terme purement administratif pour moi. Un terme qui voudra dire "nous reconnaissons les difficultés au quotidien que le trouble pose à votre fille et nous vous fournissons les ressources pour l'aider à s'adapter et à se développer pour être le plus fonctionnelle possible.".

Point. Pour moi, le mot handicapé s'arrête là.
Jamais je n'irai chercher la foutue vignette... et ce même si elle donne droit à des rabais à certains endroits. Je ne veux pas de l'étiquette concrète. Mais je veux que ma puce soit reconnue, tout simplement pour qu'on ne mette pas ça sur de la paresse, du manque de vouloir, un mauvais caractère, une éducation poche et sous-stimulante, ou même une enfant nounoune ...
Que tous ses comportements soient mieux compris. Parce que c'est handicapant de ne pas pouvoir être comme les autres, alors qu'on VEUT, mais qu'on ne PEUT pas.

Et non, je n'aime pas plus qu'on dise de ma fille "mais voyons, moi je la vois comme tous les autres". Elle ne l'est pas. Elle l'est, différente. Elle ne sera jamais comme toutes les autres. Au titre d'enfant, elle y a droit comme tous. Mais pour tout le reste, non, elle n'est et ne sera pas comme les autres. Dire qu'elle est comme les autres minimise ses difficultés, rabaisse tous ses efforts à bien fonctionner.
Elle sera TOUJOURS différente, mais je lui souhaite qu'un jour, elle saura se démarquer pour autre chose que son foutu trouble et qu'elle laisse sa trace.. Pas en tant que dyspraxique, mais en tant que Mélina dyspraxique.

ma belle Julie....

mimi a écrit:

tigrou a écrit:bon.. j'y ai pensé et je reviens mettre mon grain de sel..
je vais "Essayer" de partager la simili-sagesse que je m'efforce d'avoir face à la situation de ma fille...

Ma fille a un trouble. Pas un handicap à proprement parler. Mais si je le vois autrement, son trouble neurologique est "handicapant". Il l'empêche de faire certaines choses.. il rend certains gestes très ardus.. son cerveau n'arrive pas à rendre les consignes à ses membres, l'organisation ne se fait pas, sur toutes les sphères de sa vie... c'est handicapant ça...
c'est handicapant de ne pas savoir faire ceci ou cela.. ou que même après 200 répétitions, on y arrive toujours alors qu'on SAIT qu'on devrait être capable..
c'est handicapant de ne pas toujours réussir à se faire comprendre... on n'a pas toujours ce qu'on demande si les gens ne comprennent pas...
c'est handicapant de ne pas réussir à exprimer ce qu'on veut dire... on n'arrive pas toujours à dire les choses comme il faut et on finit par se fâcher ou abandonner, et parfois même être puni pour avoir piqué une colère alors que.. si on avait pu.. on l'aurait exprimé comme il faut au départ...

Avec le recul.. J'ESPÈRE... oui, que le gouvernement saura reconnaître ma fille comme "handicapée". Pas parce que MOI je vais la qualifier d'handicapé. Mais parce que c'est un terme purement administratif pour moi. Un terme qui voudra dire "nous reconnaissons les difficultés au quotidien que le trouble pose à votre fille et nous vous fournissons les ressources pour l'aider à s'adapter et à se développer pour être le plus fonctionnelle possible.".

Point. Pour moi, le mot handicapé s'arrête là.
Jamais je n'irai chercher la foutue vignette... et ce même si elle donne droit à des rabais à certains endroits. Je ne veux pas de l'étiquette concrète. Mais je veux que ma puce soit reconnue, tout simplement pour qu'on ne mette pas ça sur de la paresse, du manque de vouloir, un mauvais caractère, une éducation poche et sous-stimulante, ou même une enfant nounoune ...
Que tous ses comportements soient mieux compris. Parce que c'est handicapant de ne pas pouvoir être comme les autres, alors qu'on VEUT, mais qu'on ne PEUT pas.

Et non, je n'aime pas plus qu'on dise de ma fille "mais voyons, moi je la vois comme tous les autres". Elle ne l'est pas. Elle l'est, différente. Elle ne sera jamais comme toutes les autres. Au titre d'enfant, elle y a droit comme tous. Mais pour tout le reste, non, elle n'est et ne sera pas comme les autres. Dire qu'elle est comme les autres minimise ses difficultés, rabaisse tous ses efforts à bien fonctionner.
Elle sera TOUJOURS différente, mais je lui souhaite qu'un jour, elle saura se démarquer pour autre chose que son foutu trouble et qu'elle laisse sa trace.. Pas en tant que dyspraxique, mais en tant que Mélina dyspraxique.

ma belle Julie....

Un retard de langage n'est pas un handicap mais un trouble affecte plus que juste le langage, ça affecte la communication, l'organisation. On peut être différent sans avoir un handicap. Je pense qu'il faut vraiment revoir le *SENS* du mot ou lieu de *NOTRE* perception du mot pour l'accepter...

"Toute personne ayant une déficience entraînant une incapacité significative et persistante et qui est sujette à rencontrer des obstacles dans l’accomplissement d’activités courantes." Ceci est la définition d'handicapé soumis par L'office des personnes handicapées du Québec.

Je pense qu'en ayant un trouble de communication, un trouble autistique (pour mon garçon), un trouble *sensoriel* (Pour Mélina fille de Tigrou), nos enfants présentent une déficience (pas intellectuelle là!) qui leur fera obstacle dans leurs activités courantes...

tigrou a écrit:oh mais je comprends l'idée Julie..
mais de changer un peu notre sens du mot handicapé le fait accepter + facilement... en tous cas, dans mon cas..
même si ça change pas grand chose au "deuil" à faire...

excuse-moi, j'ai peut-être juste mal interprété aussi..

Hermione a écrit:si tu savais comme je te comprends ma belle. Pour moi ma petite grenouille est seulement différente mais quand je vais au centre de réadaptation avec elle. ON me remet les pieds sur terre assez vite.

POUR MOI le mot handicapé je ne l'aime pas du tout et je ne l'aimerais jamais. Sa explique bien mes états d'âmes



un gros calin pour toi

Mélanie1974 a écrit:Moi ma fille est différente et moi je me bat pour quelle sois accepté comme handicapé.Elle a besoin de service d'orthophoniste c'est cher en maudit.Alors si je peut avoir un peu d'argent du gouvernement ben tant mieux.J'ai déja droit à un montant pour le camp d.été et aussi ses pull-up sont payer.Faut voir le bon côté.

Chantalou a écrit:Je ne sais quoi te dire

Mais personnellement, un handicap pour moi c'est "visible" et ton petit homme, pour moi, n'a pas d'handicap, il à seulement de la difficulté avec les mots ...

Le monde parfois... il devrait se tournée la langue 7 fois avant de parler...

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